Comme chaque année, les commerçants se rejettent la balle quant à ceux qui devraient assurer le service minimum durant les deux de la fête de l'Aïd et même après. Chacun d'entre eux voudrait passer les fêtes avec sa famille même si cela entraîne quelques désagréments pour les consommateurs. « Une formule aurait pu être trouvée pour arranger et les consommateurs et les commençants si les autorités locales s'y étaient impliquées », estime Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens(UGCAA). « Or, ce n'est pas la cas. Il n'existe aucune coordination entre les collectivités locales et les associations des commerçants et par conséquent, ces derniers décident seuls de leurs activités durant les périodes des fêtes. Personne ne peut les empêcher s'ils veulent fermer », précise-t-il. Surtout que le projet de loi, conçu par le ministère du Commerce qui oblige les commençants à se soumettre au système de permanence durant les périodes de fête, est toujours sur le table du gouvernement et ce, depuis un an. Cela dit, l'UGCAA a lancé un appel aux commerçants pour assurer le service minimum durant l'Aïd. « D'après nos bureaux locaux, 5.000 boulangers sur les 13.000 ont promis d'assurer le service ainsi que 60.000 taxis sur 150.000, et 30.000 bus privés sur les 70.000 », affirme M. Boulenouar en indiquant cependant que 60% des commerces baisseront leur rideau durant cette période. Conséquence : les consommateurs risquent de pas trouver sur le marché les quantités dont ils ont besoin des fruits et légumes ainsi que de lait. « Il n'y a pas de pénurie de lait ni de légumes et fruits. Mais comme la plupart des agriculteurs ont dû donner congé à leurs employés à partir de la dernière semaine de ramadhan et jusqu'après l'Aïd, donc la cueillette fait défaut ainsi que le transport. C'est pour cette raison que les prix des légumes notamment ont flambé ces derniers temps », explique-t-il, signalant que les légumes ont connu ces derniers jours une hausse de 150%. Idem pour le lait. Les transformateurs ne disposent pas assez de producteurs et de transporteurs pour répondre aux besoins des citoyens. « Le lait risque de poser un sérieux problème, déjà que la production a diminué », conclut-il en appelant les citoyens à prendre leurs dispositions avant l'Aïd. A propos des transports publics, le porte-parole de l'UGCAA assure qu'il ne posera pas de problème durant l'Aïd car des dispositions ont été prises pour les renforcer