La nouvelle Chambre, dont les 275 députés ont été désignés par un conseil de chefs coutumiers, s'est réunie, hier, dans l'enceinte de l'aéroport retranché ultra-sécurisé de Mogadiscio, placé sous la protection de la force de l'Union africaine en Somalie. Toutefois, elle n'a pas élu le nouveau chef de l'Etat, pour parachever le processus de transition, mis en place en 2004, comme le souhaitait la communauté internationale. Plusieurs mesures procédurales restent à accomplir. Parmi celles-ci, l'élection « dans les jours qui viennent » du président de l'Assemblée. Le président sortant, Cheïkh Sharif Cheikh Ahmed, élu en 2009 après avoir rallié les institutions de transition qu'il combattait auparavant à la tête d'une rébellion islamique, et personnalité contestée au sein même de ses alliés internationaux, est l'un des favoris du scrutin présidentiel. Ses plus sérieux adversaires sont son Premier ministre, Abdiweli Mohamed Ali, et le président du Parlement sortant, Sharif Hassan Sheikh Adan.