Intervenant au débat plénier du sommet consacré au thème de « l'émergence de l'Afrique », M. Messahel a souligné que l'Afrique, en « abordant de front et avec détermination les exigences de paix, de sécurité, de démocratie, de bonne gouvernance, d'égalité entre hommes et femmes, a réuni les conditions essentielles à la relance de la croissance et du développement ». « C'est ainsi, a-t-il ajouté, que le continent connaît depuis plus d'une décennie une croissance appréciable, s'établissant à une moyenne annuelle de 5% ». Pour M. Messahel, cette croissance est d'autant plus significative qu'elle repose sur des fondements qualitatifs que sont les progrès réalisés en matière de gouvernance qui ont permis des avancées en matière de mobilisation, par les pays africains, de leurs ressources internes ». Il y a aussi « l'accroissement notable des flux d'investissements, privés nationaux et internationaux ». Evoquant les contraintes qui continuent d'entraver la pleine valorisation du potentiel économique du continent, M. Messahel a relevé que trois domaines font l'objet d'une attention particulière « d'abord de la résorption du déficit en infrastructures de transport, d'énergie, d'hydraulique, ensuite d'information et de communication ». Le deuxième domaine de concentration des efforts africains se situe, selon le ministre délégué, dans « le développement des capacités scientifiques et techniques avec un accent particulier sur l'adaptation des systèmes de formation aux besoins des économies ». Le troisième domaine d'attention a trait à la sécurité alimentaire, qui se pose avec d'autant plus d'acuité car l'Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets des changements climatiques », a expliqué M. Messahel. S'agissant du rôle de la diaspora africaine, le ministre a estimé que celui-ci « mérite d'être encouragé, élargi et intensifié » et « les entrepreneurs de la diaspora peuvent investir davantage en Afrique, selon les diverses modalités de partenariat, y compris les partenariats public-privé ».