El Fadjr El Djadid ne semble pas trop préoccupé par les prochaines élections locales. C'est du moins ce que l'on pourrait déduire des propos du président du parti, Tahar Benbaïbèche, à l'occasion d'une une conférence de presse tenue, hier, à l'hôtel Safir d'Alger. Sur les préparatifs du parti au prochain rendez-vous électoral, le conférencier a affirmé que sa formation politique débattra de la question lors du conseil national « ou peut-être une conférence nationale du parti », dit-il, prévu avant la fin du mois de septembre. Cependant, a-t-il ajouté, « notre conviction est que ces élections n'apporteront pas grand-chose et que la scène politique restera la même après ce scrutin ». Plus explicite, il fera savoir que les problèmes des communes demeurent encore posés d'autant plus que l'élu local est confronté à moult contraintes. « Les prérogatives de l'élu sont limitées, même les textes de loi y afférents ne sont pas clairs. Le problème réside dans la détermination des rapports de l'élu avec l'administration. Il y a toujours tendance à ne pas laisser les élus du peuple exercer leurs fonctions en toute liberté ». Alors de son point de vue, la participation d'un nombre élevé de partis ne constitue pas une entrave pour le déroulement des élections. « Le problème n'est pas dans le nombre de partis, mais dans l'efficacité et la représentativité », enchaîne-t-il. Abordant la situation générale prévalant au pays, le chef de file d'El Fadjr El Djadid constate une « agonie institutionnelle », « un vide gouvernemental » à la veille de la rentrée sociale et une activité politique « inexistante ». Pour lui, la présente situation est le résultat des élections législatives du 10 mai dernier « dont personne ne veut assumer la responsabilité », dira-t-il. Au sujet des diplomates algériens détenus au Mali, le conférencier a estimé que le pays est entouré d'enjeux de tous bords. « La question n'est désormais pas du seul ressort de l'Etat, mais de tout le peuple », a-t-il soutenu.