La ministre française déléguée à la Francophonie, a déclaré, hier, vouloir réfléchir à des solutions pour permettre la réédition en Algérie des œuvres d'auteurs algériens de langue française édités en France. En visite de travail, Mme Yamina Benguigui a été reçue par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, après des séances de travail avec d'autres officiels algériens. « Il faut réfléchir à mettre en place des solutions techniques et financières pour permettre aux éditeurs français de céder les droits sur des auteurs algériens francophones, afin que leurs œuvres puissent être éditées en Algérie » où le prix élevé de ces œuvres pénalise le lecteur algérien, a estimé Mme Benguigui lors d'un entretien avec la ministre de la Culture, Khalida Toumi. La ministre de la Culture a exprimé à cette occasion son souhait de voir des œuvres comme celles de Mohammed Dib disponibles en Algérie cédées à des prix abordables. La problématique de l'édition en Algérie d'auteurs algériens, « classiques » en particulier, se pose depuis quelques années en raison du refus d'éditeurs français de céder les droits d'édition de ces auteurs dont les œuvres sont proposées en Algérie à des prix élevés. En outre, les deux ministres ont évoqué la mise en place d'un « dispositif de concertation permanent », afin de « mieux coopérer » sur des sujets comme la formation, notamment dans les métiers du cinéma. Priée de préciser la nature d'éventuels « gestes » que le gouvernement français pourrait accomplir dans le sens d'un « apaisement » des relations algéro-françaises, Mme Benguigui s'est limitée à dire que « cela fait partie de la réflexion du président François Hollande » et du « ressenti de Laurent Fabius », son ministre des Affaires étrangères. Revenant sur la visite, annoncée, de François Hollande en Algérie et prévue, selon elle, « avant la fin de l'année », elle a tenu à souligner que celle-ci serait une « grande visite ».