Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a réaffirmé hier que les revendications socioprofessionnelles des praticiens et praticiens spécialistes de la santé «seront réglées dans un dialogue serein et responsable». Invité hier du forum El Moudjahid, le ministre s'est également engagé à améliorer les prestations médicales dans les hôpitaux au profit des patients. « La mission que m'a confiée le président de la République est hypothéquée par l'obligation de porter des résultats. Tout est réuni pour concrétiser le défi de réussir, les moyens humains et matériels ainsi que la volonté publique sont là. Donc, il faut répondre aux doléances des citoyens qui ne demandent qu'à être soignés dans de bonnes conditions », a soutenu le ministre qui avoue être étonné de constater lors d'une visite effectuée récemment dans un CHU que les citoyens sont accueillis dans un service d'urgence en plein air. « Jamais l'Algérie n'a mis autant d'argent dans le secteur de la santé comme les dix dernières années », a fait remarquer le ministre qui a critiqué le mauvais accueil et soins dans les hôpitaux. Concernant la mortalité infantile en Algérie qui atteint les 20 000 décès par an, le ministre de la Santé a également promis de créer un service de néonatalogie au niveau de tous les services de maternité des CHU. Actuellement, ce type de service n'existe qu'au CHU de Mustapha-Pacha d'Alger. Leur création permettra de prendre en charge de manière adaptée les nouveau-nés prématurés ou présentant une pathologie particulière à la naissance. Le ministre a d'ailleurs invité le Dr Djamil Lebane, responsable du service de néonatalogie du CHU Mustapha, à expliquer le problème de mortalité infantile en Algérie. Selon ce dernier, douze wilayas du pays dont Annaba et Constantine connaissent un taux de mortalité infantile inquiétant. Selon le Professeur, 80% des décès des nouveau-nés surviennent 24h après la naissance. Et c'est pour cette raison que le conférencier préconise que le service de néonatalogie ne doit jamais être loin du milieu obstétrical. Le Professeur a rappelé que 64% des enfants qui naissent handicapés sont des prématurés.