Soutenu par les pays arabes, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé, hier, à Ramallah, que l'autorité palestinienne ira à l'Assemblée générale des Nations unies, le 27 septembre, pour réclamer l'adhésion de la Palestine en tant qu'Etat non membre. Alors qu'une majorité simple des 193 pays membres suffirait pour obtenir le statut sollicité, « il y a 133 pays qui ont reconnu l'Etat palestinien, avec El-Qods pour capitale, et des dizaines d'autres Etats qui entretiennent des relations, avec des représentions diplomatiques », a rappelé le président palestinien, tout en réaffirmant qu'« il y a de fortes pressions de la part des Etats-Unis et d'autres pays pour dissuader les Palestiniens de présenter cette demande ». Le président de l'Autorité palestinienne s'est interrogé sur le refus des Etats-Unis qui se sont opposés, en septembre 2011, à la demande palestinienne de devenir membre de l'ONU. Pour contourner le veto américain, l'autorité palestinienne a opté, cette fois-ci, pour un statut d'Etat non membre, en attendant que les circonstances permettent d'obtenir celui de pays membre à part entière. Ceci requiert, toutefois, l'approbation du Conseil de sécurité. « Il ne s'agit pas d'un statut définitif », a rassuré le SG de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, mercredi dernier, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères arabes qui avaient soutenu la demande du président palestinien. « De nombreux Etats ont obtenu ce statut, comme la République fédérale d'Allemagne (RFA) et la République démocratique d'Allemagne (RDA), qui l'ont gardé longtemps », a ajouté Al-Arabi. L'Autorité palestinienne a pris la voie de l'ONU après l'échec du processus de paix israélo-palestinien. Les dirigeants israéliens veulent la reprise des pourparlers, bloqués depuis septembre 2010, tout en poursuivant la colonisation dans les territoires occupés. Les dirigeants palestiniens estiment, par contre, que la poursuite de la colonisation sape les efforts visant la création de deux Etats.