A peine quelques mois depuis leur mise en service, les valideuses des tickets de tramway sont tombées en panne. Une situation constatée sur presque la totalité des stations. Cet arrêt est décrié par les usagers parce qu'ils ne veulent pas être confondus à des resquilleurs. A la station Clair Matin-Mouhous (Bordj El Kiffan) ou encore à la station Le Pont et celle de la cité 5-Juillet (Bab Ezzouar), c'est le même constat. Les usagers achètent leurs tickets, mais ne peuvent les valider faute de machine opérationnelle. Dans certains arrêts, les contrôleurs n'ont trouvé comme solution que de déchirer le titre de voyage. Chose impossible à effectuer pour ceux détenant des billets de 10 voyages. Du coup, le voyageur est convié à utiliser le tram « gratuitement ». Un contrôleur à la station Rabia Tahar (Bab Ezzouar) tout en pointant du doigt les actes malveillants de certains énergumènes, déplore le retard des techniciens à réparer la panne. Une panne qui est à l'origine d'un manque à gagner conséquent pour l'Etusa. Pour Larbi Boumediene, chargé de l'organisation métro Algérie (Etusa), « le problème de blocage des valideuses est lié à l'incivisme des citoyens. Une fois la machine est ouverte pour sa réparation, nous y trouvons l'emballage en cellophane des paquets de cigarettes, des allumettes ou encore des tickets pliés ». L'autre facteur, selon notre interlocuteur, est « l'ignorance de certaines personnes qui introduisent à l'envers les tickets ou des titres de voyage déjà validés, ce qui crée un bourrage des machines ». Pour ce qui est de la maintenance, Boumediene affirme que « l'unité de Bordj El Kiffan chargée de la maintenance effectue régulièrement des déplacements vers les points signalés ». Le tramway d'Alger transporte entre 150 000 et 185 000 personnes par jour. Une affluence de gens qui devraient apprendre à se comporter avec un équipement moderne et sophistiqué, en l'occurrence la valideuse dont le prix serait de 40 000 euros l'unité.