L'Association nationale de plaisance et motonautique Algérie (ANPM) a été créée en 2010. Pourquoi la création de cette association et quelles sont ses objectifs ? Cette association a été créée en novembre 2010, par la volonté de quelques amoureux de la mer. Elle a été créée car un pays majeur et qui a une façade de 1.200 km de côte en Méditerranée se doit d'avoir une activité de plaisance. L'objectif de l'ANPM est d'encadrer cette activité, de la réglementer et de la développer en partenariat avec les secteurs concernés comme le ministère des Travaux publics avec lequel nous avions tenu des séances de travail, le ministère du Tourisme, le ministère de la Jeunesse et des Sports, le ministère de l'Intérieur à travers les collectivités locales, celui de la Culture, du Transport....et d'autres secteurs pour que toutes ces énergies se retrouvent dans le meilleur développement. Le retard que nous avons dans ce domaine doit être rattrapé pour éviter les erreurs que d'autres pays ont faites. Les spécialistes disent aujourd'hui, que c'est une erreur d'avoir créé, à travers le monde, des ghettos pour les riches et laissé disparaître d'autres activités comme la pêche, la culture, l'agriculture et le sport. Maintenant ces pays font le chemin inverse, c'est-à-dire dans les ports de plaisance, ils vont intégrer d'autres activités. Nous, nous avons cette chance de partir à zéro et d'aller vers cette option-là qui est nettement plus positive. Et sur le plan économique, que peut apporter un port de plaisance ? L'aspect économique est énorme. Imaginez le nombre d'emplois que nous pouvons créer sur les 1 200 km de côte pour la jeunesse algérienne, le nombre de métiers que nous pouvons créer et le nombre de formation qu'on peut avoir. L'Algérien a maintenant les moyens, comme il peut se permettre une grosse voiture, ces ports de plaisance seront des pôles économiques très intéressants et je donne comme exemple la France dont la plaisance représente 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an. Contrairement à de nombreuses associations, l'ANPM n'as pas reçu des subventions de la part de l'Etat. Pourquoi ? Effectivement, nous n'avons pas eu de subventions. Nous avons déposé deux dossiers de subventions au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports avec un programme d'activités, mais pour le moment nous n'avons rien reçu. Cela est dû peut-être aux lenteurs administratives, ou à l'année olympique dont tous les moyens ont été orientés vers cette objectif. Maintenant nous avons pris contact avec le nouveau ministre et son staff et j'espère que ça se fera cette fois-ci. Mais cela ne nous a pas empêchés de travailler et de payer chacun de sa poche. Récemment vous avez signé une convention de partenariat avec la Confédération internationale des ports de plaisance méditerranéens, CIPPM . De quoi s'agit-il ? Notre association est membre de la Confédération internationale des ports de plaisance méditerranéens et assure même sa première présidence tournante et je pense que c'est un honneur et un privilège même. Cette convention a été signée pour rapprocher les ports de plaisance de la rive nord de la Méditerranée avec les ports de plaisance de la rive sud. Dans ce cadre, il y a eu des conventions pour le Maroc qui a bénéficié d'une assistance dans le port d'Agadir. Pour l'Algérie, nous avons proposé le port de Sidi Fredj car c'est le seul en Algérie qui réponde aux critères internationaux de port de plaisance. Il a été retenu par la CIPPM. Nous avons défendu ce projet auprès de Nice Côte d'Azur NCA qui est un partenaire de la CIPPM. Nice Côte d'Azur va accompagner le port de Sidi Fredj dans sa modernisation, dans sa réhabilitation et sa mise à niveau. Nous avons cette chance car les ports de Nice Côte d'Azur sont classés les premiers ports en matière de protection de l'environnement. C'est une chance d'être accompagnés par des spécialistes qui sont arrivés à ce niveau dans la protection de l'environnement et de la performance. Nous avons signé la convention. Le ministère des Affaires étrangères français a donné son accord pour la prise en charge dans un cadre de coopération décentralisé, il a identifié la wilaya d'Alger comme le vis-à-vis de Nice Côte d'Azur, car c'est ainsi que ça se passe. Une collectivité locale doit avoir en face d'elle une autre collectivité locale. Sidi Fredj est à Alger et donc c'est la wilaya d'Alger qui a été choisie.