M. Daho Ould Kablia, a mis en exergue, hier , les efforts déployés par les pouvoirs publics pour la sécurisation foncière des exploitants agricoles. Ile ministre de l'Intérieur a évoqué, dans ce contexte, l'encouragement de nouveaux périmètres agricoles et la mise en œuvre d'actions structurantes dans les périmètres anciens. S'agissant de la conversion du droit de jouissance en droit de concession, le ministre, soulignant que le traitement de ce dossier par les commissions de wilaya est avancé à 60%, a fait part de la « condition expresse » liée à l'établissement d'un cahier de charges engageant les agriculteurs à exploiter de manière effective les parcelles concédées. « La dynamique qui est toujours au stade de la régularisation du statut des exploitations agricoles ne manquera pas d'avoir, à terme, des retombées positives sur l'activité agricole », a ajouté M. Ould Kablia avant de souligner la nécessité d'imaginer des solutions pour conduire les jeunes à s'intéresser au travail de la terre compte tenu du vieillissement des agriculteurs activant aujourd'hui sur le terrain. Dans son intervention, M. Benaïssa a indiqué que son département a privilégié, à travers la politique de renouveau agricole et rural, « la consolidation et l'accélération de la politique de décentralisation, la construction de projets de bas en haut et le renforcement de tous les espaces permettant la participation au niveau local, non seulement des populations rurales, des éleveurs, des investisseurs potentiels, mais également des décideurs locaux ». Cela s'est concrétisé, a-t-il ajouté, par « un schéma organisationnel privilégiant les actions de proximité et la prise de décision la plus décentralisée possible et la plus transparente ». Le ministre de l'Agriculture en a profité pour délivrer cinq messages aux 15 walis de l'est algérien, relatifs à « la protection, la sauvegarde et l'exploitation obligatoire du potentiel productif privé et public », en luttant notamment contre la facilité des déclassements des terres agricoles, « l'encouragement de l'investissement dans les exploitations en sécurisant les agriculteurs ». Parmi ces messages également, « l'encouragement des investissements pour l'intensification, la valorisation et la régulation des produits agricoles », « la poursuite de la dynamique du développement rural » et, enfin, en tant que « programmes de première nécessité », l'irrigation et l'intensification de la production maraîchère. A propos de l'irrigation, M. Benaïssa a fait part d'un programme prioritaire engagé par son secteur avec pour objectif de disposer à l'horizon 2014, de « plus de 1,6 million hectares de terres agricoles irrigués pour assurer 70% de la production agricole ».