Les travaux de la 1ère réunion du Conseil de ministres maghrébins en charge de l'Energie ont été sanctionnés, hier à Alger, par l'adoption d'une déclaration finale et d'un plan d'action à moyen terme pour la période 2010-2015. À l'issue de cette première session consacrée au projet de l'intégration progressive des marchés de l'électricité de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie dans celui de l'Union européenne, les ministres présents ont confirmé «leur volonté de poursuivre les réformes de leurs secteurs énergétiques nationaux», selon le texte de la déclaration finale. Les ministres maghrébins en charge de l'Energie se sont également engagés à «mettre à profit les possibilités offertes par la coopération bilatérale et multilatérale entre leurs pays respectifs et l'Union européenne afin de mener à bien les réformes et de développer leurs secteurs énergétiques nationaux». D'ailleurs, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a appelé à dynamiser le projet de création du marché de l'électricité maghrébin devant constituer «le socle d'une coopération» entre les deux rives de la Méditerranée dans ce domaine. M. Yousfi a estimé, à ce propos, qu'un souffle nouveau «s'impose» aux pays du Maghreb pour dynamiser ce processus qu'ils se sont engagés à concrétiser. Soulignant les réformes engagées depuis 2002 dans le secteur énergétique, le ministre a indiqué qu'elles sont basées sur «l'instauration d'un marché intérieur de l'énergie libre, ouvert et transparent». Il a ajouté que les échanges avec les pays voisins sont «en plein essor». À signaler que l'Algérie et le Maroc sont déjà reliés par une interconnexion de 400 KV en vertu d'un accord signé en juillet 2008, une interconnexion devant permettre le transport de l'énergie électrique vers l'Espagne via le Maroc. Une autre interconnexion devant relier la Tunisie à l'Italie est également prévue dans le cadre de la création de la boucle électrique euro-méditerranéenne.