Le procureur près le tribunal correctionnel de Sidi M' Hamed a requis, hier, une peine de 15 ans de prison ferme contre Achour Abderrahmane pour blanchiment d'argent, et 10 ans de prison ferme contre son cousin maternel, L. Redha, gérant d'une agence de vente de véhicules, poursuivi dans la même affaire. Achour Abderrahmane s'est présenté, au box des accusés, visiblement fatigué. Il était le dernier accusé appelé à la barre. Aussitôt l'audience ouverte, la défense de Achour Abderrahmane et L. Redha, constituée de trois avocats, présente ses requêtes et demande la nullité et l'annulation des poursuites judiciaires à l'encontre des deux accusés. Mais pour maître Abderazzek Chaoui, avocat de la partie civile, à savoir la Banque nationale d'Algérie (BNA), le crime principal qu'est le détournement, l'escroquerie et l'association de malfaiteurs, existe. En réponse aux avocats des accusés, il insiste sur l'existence du délit de blanchiment d'argent puisque l'argent sale a été « transféré et transformé pour l'achat de véhicules ». Il demande alors le remboursement des chèques, soit un montant de 6,6 milliards de centimes, et une indemnité d'un milliard de centimes. Achour a reconnu, lors de son audition, qu'il a effectivement ramené les voitures payées sur son compte. « Les concessionnaires me faisaient des remises et m'accordaient même des bonus. Je n'ai rien fait d'illégal, au contraire, j'ai conclu un contrat moral avec Rédha pour me rembourser plus tard et les quatre chèques ont été comptabilisés », a-t-il déclaré. Achour a plaidé son innocence tout en affirmant qu'il s'agit de son propre argent. La présidente du tribunal décide de lever l'audience vers 13h. L'après-midi a été consacré aux plaidoiries de la défense des deux accusés.