Le Premier ministre libyen élu, Moustapha Abou Chagour, a été démis, avant-hier, de ses fonctions, par le Congrès général national (CGN). 125 députés ont refusé d'accorder leur confiance au nouveau cabinet qu'il leur avait présenté, contre 44 voix favorables et 17 abstentions. Investi le 12 septembre dernier, le premier chef de gouvernement élu en Libye depuis la chute, l'année dernière, de Mouammar Kadhafi, aura, pourtant, tout tenté. Refusant d'abandonner ses « principes » et ses « convictions » et affirmant avoir « privilégié la compétence à d'autres considérations géographiques ou politiques », il avait proposé un « gouvernement de crise » restreint de dix ministres. En proposant son nouveau gouvernement, Abou Chagour a critiqué les exigences « irréalistes » des parlementaires. « Le premier gouvernement n'était pas parfait. Et nous aurions pu le discuter et le remanier (...) mais les demandes des membres du congrès étaient irréalistes : quelques-uns exigeaient un portefeuille bien précis pour leur région, l'un des blocs politiques a demandé onze portefeuilles et un autre en a exigé neuf », avait-il expliqué. Durant la soirée, les députés sont revenus sur la procédure à suivre pour choisir un nouveau Premier ministre. Ils ont annoncé leur intention de renouveler leur confiance au gouvernement de transition sortant d'Abdelrahim al-Kib. Les députés disposent de 3 à 4 semaines pour élire un nouveau Premier ministre.