Où en sont les échanges commerciaux entre la Tunisie et l'Algérie ? Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Tunisie évoluent bien. Il y a satisfaction de la part des deux parties. L'an dernier, nous avons enregistré un chiffre de 1,1 milliard de dollars en termes d'échanges, avec un taux de couverture de pratiquement 75 %, au profit de l'Algérie. La balance commerciale est favorable à l'Algérie. Les premiers neuf mois de 2012, nous avons enregistré des échanges de 800 millions de dollars et nous espérons dépasser le 1,1 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année, avec l'entrée en vigueur du nouvel l'accord commercial préférentiel, qui est en ce moment à l'étude à l'APN. Il s'agira, dans cet accord, de mieux réglementer les échanges commerciaux, en remplacement de l'accord de 1968. Depuis 1968, la situation économique des deux pays a changé. Il est donc tout à fait normal d'adapter de nouveaux textes réglementaires sur les échanges commerciaux. Les visites d'opérateurs économiques tunisiens se sont multipliées ces derniers mois... En effet. Il y a déjà une cinquantaine d'entreprises tunisiennes présentes en Algérie, via des partenariats dans le cadre de la règle 49-51. Elles activent surtout dans le secteur du bâtiment, des TIC, des télécoms, des matériaux de construction, de l'industrie agroalimentaire et des services. La plupart de ces entreprises sont, en outre, implantées en dehors de la capitale. Pour ce qui est des entreprises algériennes installées en Tunisie, leur nombre ne dépasse par la trentaine, en partenariat avec des opérateurs tunisiens. Mais nous espérons que ce nombre évolue aussi bien en Tunisie qu'en Algérie, dans le secteur touristique notamment, et c'est là tout l'intérêt de la commission mixte sectorielle touristique qui promet des actions communes afin de favoriser le partenariat dans ce domaine. Où en est le projet de réhabilitation des lignes ferroviaire et maritime algéro-tunisiennes ? Nous sommes en train de prendre les dispositions nécessaires pour réactiver la ligne ferroviaire qui va de l'ouest de la Tunisie à l'est de l'Algérie, jusqu'à Alger, en passant par Annaba et Constantine. Il faut réactiver également la ligne maritime qui était opérationnelle auparavant, allant d'Oran-Alger-Annaba-La Goulette. Cela pour faciliter le transport des Algériens dont 90 % prennent la route pour aller en Tunisie. L'ouverture d'un consulat tunisien à Oran, à partir de janvier 2013, ainsi que l'affectation en Algérie des représentants diplomatiques et commerciaux tunisiens, faciliteront les partenariats entre les deux parties. Faut-il s'attendre prochainement à la visite d'autres opérateurs économiques tunisiens ? Certainement. D'autant que certaines des dernières visites des opérateurs économiques tunisiens en Algérie ont abouti à la création d'entreprises, en Algérie principalement. C'est cela notre but. Il s'agit d'être présent en force en Algérie, selon le principe gagnant-gagnant.