Une dizaine d'industriels tunisiens accompagnaient le président Moncef Marzouki, dans sa visite à Alger. Ces opérateurs, exerçant dans le textile, les technologies de l'information et de la communication et l'agroalimentaire et dont certains d'entre eux sont déjà installés en Algérie, ont affiché leur disponibilité à construire avec l'Algérie une intégration économique basée sur l'investissement mutuel. La délégation tunisienne s'est entretenue avec des représentants du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Elle a été également reçue par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, selon un communiqué transmis à notre rédaction. Le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Tarak Chérif, a affirmé qu'il était «possible» de créer une véritable dynamique économique entre l'Algérie et la Tunisie. La visite du président tunisien a constitué ainsi une belle occasion permettant aux opérateurs des deux pays de discuter des opportunités d'affaires et de se concerter sur le processus de construction de l'UMA. Les industriels parlent affaires et veulent aller au-delà du commercial. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu une importante dynamique ces dernières années, notamment depuis l'entrée en vigueur de l'accord commercial préférentiel, signé lors de la 17e session de la Haute-commission mixte algéro-tunisienne, en 2008. En chiffres, le volume des exportations algériennes vers la Tunisie a atteint 530 millions de dollars en 2011 alors que les importations algériennes en provenance de ce pays se sont élevées à 428 millions de dollars. Dans le secteur de l'énergie, l'Algérie couvre les besoins de la Tunisie en produits énergétiques à hauteur de 100%, en attendant que la ligne de raccordement électrique (haute tension) couvre les besoins de la Tunisie en électricité à partir d'El-Hadjar (Annaba). S'agissant des projets de partenariat bilatéral, trente-sept sociétés algériennes activent en Tunisie dans des domaines tels que les transports, l'industrie, les travaux publics, les infrastructures de base et les produits pharmaceutiques. La Tunisie compte, de son côté, quarante-sept projets en Algérie, sous forme de partenariat ou d'investissements indirects. Le partenariat vise, de manière plus globale, à promouvoir des projets à valeur ajoutée, la densification des actions de coopération technique notamment dans le domaine de la métrologie, et d'accréditation dans le but de maîtriser le contrôle des certificats de conformité et de la qualité de produits et des services Y. S.