Mohamed Mebarki, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnel, a donné hier, le coup d'envoi de la rentrée d'octobre 2012, placée sous le signe « pour une formation de qualité ». L'effectif global, à l'échelle nationale, est de l'ordre de 600.000 stagiaires dont 350.000 nouveaux inscrits. Ces données ont été fournies, hier, par le ministre à l'occasion d'une visite effectuée au centre de formation de Rouiba, à l'ITEEM de Oued Smar et à l'INSFP en arts graphiques de Bir Mourad Raïs. M. Mebarki part du constat que « ce secteur est méconnu par la société ». Raison pour laquelle il a clairement fait comprendre qu'à l'avenir, il faudrait déployer plus d'efforts en vue de médiatiser les dispositions mises en œuvre à l'effet d'assurer des formations de qualité aux recalés de l'Education. Selon lui, le secteur qu'il dirige actuellement mérite d'être apprécié à sa juste valeur et surtout, d'être « réhabilité », d'autant que les directeurs des centres de formation visités ont été unanimes à dire que la majorité de leurs diplômés ne trouvent pas de difficultés à trouver un emploi. N'empêche, pour le ministre, le cheval de bataille est d‘être en adéquation avec les besoins économiques du pays en termes de formation et de qualification. M. Mebarki a fait laissé entendre qu'au niveau de certaines wilayas, on songe même à introduire de nouvelles spécialités, même si la nomenclature se limite à 212 spécialités diplomantes. L'accès aux formations n'est pas limité aux élèves ayant un niveau de 4e année et plus. Cette disposition a été récemment annulée et aujourd'hui tous les jeunes désireux de suivre une formation professionnelle ont le droit d'y postuler quel que soit leur niveau d'instruction, et ce, en fonction de leurs aptitudes. Ainsi, dans la capitale, cette nouvelle disposition a fait augmenter le nombre d'inscrits à 25.000 stagiaires alors que ce chiffre était de l'ordre de 1.600. Le ministre a estimé qu'il est grand temps de raviver ce secteur qui a un grand rôle à jouer en termes de qualification de la main-d'œuvre. Aussi, les ministères de l'Agriculture et de l'Habitat ont convenu d'élaborer des stratégies de formation pour combler le déficit existant en matière de formation pour ces deux secteurs. M. Zeguenoun, directeur de la formation professionnelle au niveau d'Alger, a fait savoir qu'une nouvelle carte pédagogique est en préparation, à laquelle participent différents secteurs d'activité. Elle sera applicable en 2014. Il est question, notamment, de multiplier les formations et de rapprocher les inscrits de leurs lieux de résidence. Lors de cette visite, des stagiaires ont soulevé le problème de la bourse qui serait, selon eux, « insignifiante ». De plus, elle ne leur parvient pas chaque mois comme convenu. Le ministre a promis de veiller à l'amélioration des conditions matérielles des stagiaires, même si l'augmentation de la bourse « ne relève pas de mes prérogatives », a-t-il précisé.