« Les conditions sont certes, réunies pour assurer une formation de qualité aux apprentis, mais il est impératif d'arrêter de considérer la formation et l'enseignement professionnels comme le parent pauvre de l'institution éducative. Le secteur est quelque peu dévalué et a besoin d'être réhabilité », a estimé, hier, le ministre du secteur, Mohamed Mebarki, lors de la rencontre nationale des directeurs de wilaya. Le ministre a imputé le désintérêt des jeunes pour la formation professionnelle à l'influence des parents qui préfèrent voir leurs enfants poursuivre leur scolarité dans l'enseignement général. Il l'attribue aussi à la mauvaise orientation des élèves issus de la 4e année moyenne. Selon M. Mebarki, il faut revoir les textes régissant l'orientation des élèves et l'architecture des diplômes que délivrent les centres et établissements de la formation et l'enseignement professionnels. Et si pour lui, l'Algérie s'est dotée d'un réseau de formation professionnelle non négligeable, d'autres dispositions s'imposent pour en améliorer la performance. Le ministre met l'accent sur la nécessité d'actualiser les instruments et outils d'évaluation et de contrôle. Il cite, entre autres, l'actualisation des programmes et méthodes de formation à l'effet de réaliser l'adéquation entre la formation et les besoins du secteur économique et social. Selon M. Mebarki, il faut tenir compte des formations dispensées et le développement technologique et universel. Le secteur est vital, d'où la nécessité d'adapter la formation aux réalités locales. Safia D. 221 formations diplomantes Pas moins de 250 000 stagiaires et apprentis seront reconduits, cette année, pour constituer un effectif de 610 000 éléments. 212 formations diplomantes sont inscrites au titre de cette année, dont 80 spécialités destinées aux jeunes ayant un niveau inférieur à la 4e année moyenne. De nouvelles mesures sont inscrites au plan pédagogique. Elles portent sur l'allègement des conditions d'accès à une formation diplomante et l'ouverture de formations initiales qualifiantes de courte durée. Le secteur verra, par ailleurs, l'ouverture de 32 nouveaux établissements.