« Préservation de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale, parachèvement de la mise en place d'autorités de transition fortes et représentatives, recherche d'une solution politique négociée impliquant les acteurs qui se démarquent, sans équivoque, du terrorisme et du crime transnational organisé et qui renoncent à toute atteinte à l'intégrité territoriale », tels sont les fondements de la position de l'Algérie vis-à-vis de la situation au Mali, rappelés, vendredi, à Bamako, par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, devant les participants à la réunion du groupe de contact et de suivi de la crise malienne. Pour M. Medelci, la position algérienne vise à opérer une « décantation pour isoler les groupes terroristes » et « ceux affiliés au crime transnational organisé ». « Ces conditions attesteront de leur volonté de rester dans la communauté nationale malienne débarrassée des fléaux du terrorisme et du crime organisé, et seront éligibles pour devenir acteurs de paix et d'une solution négociée », a-t-il expliqué. Selon le ministre, cette démarche vise à « impliquer et associer les représentants des populations du nord » et « donner suite à leurs revendications légitimes ayant trait à leur émancipation et à leurs conditions de vie, ainsi qu'à leur participation au processus de prise de décision nationale ». Pour ce qui est d'une éventuelle intervention militaire dans ce pays, le chef de la diplomatie algérienne a été on ne peut plus clair : « Le recours à la force doit être conduit avec une définition rigoureuse des objectifs, des moyens requis, des règles d'engagement, des coûts et de la mobilisation des potentiels requis pour qu'il soit entouré des chances de succès ». Depuis Washington où il co-présidait la première session du Dialogue stratégique algéro-américain, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a évoqué les conflits dans la région du Sahel et au Moyen-Orient, réitérant la politique algérienne qui privilégie « en toutes circonstances, et autant que possible, les solutions politiques » tout en continuant, a-t-il insisté, à agir « avec fermeté, dans le respect de la légalité internationale, contre le terrorisme et le crime organisé ». Pour toutes ces questions qui menacent la paix et la stabilité, M. Messahel a assuré que « les Etats-Unis trouveront toujours en l'Algérie un partenaire fiable et crédible ».