Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a fait part de son « souhait » que les élections des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW) du 29 novembre 2012 enregistrent un taux de participation oscillant entre 40 et 45%. Intervenant lors d'une conférence de presse organisée au terme d'une rencontre avec les cadres de l'administration locale, M. Ould Kablia a indiqué que ces élections revêtent plus d'importance pour l'Etat et les partis politiques. « Ce qui n'est pas le cas des citoyens », estimant que ce phénomène de participation aux élections n'est pas propre à l'Algérie, mais à tous les pays, à travers le monde ». Evoquant le fichier électoral, qui est passé de 21 millions d'électeurs en mai 2012 à 20 millions pour les prochaines élections locales, le ministre a expliqué que la communauté algérienne établie à l'étranger, évaluée à 990.000 électeurs, n'a pas le droit de voter dans la mesure où les électeurs de ces circonscriptions ne résident pas en Algérie. Toujours au sujet du fichier électoral, il a expliqué que chaque année, le ministère de l'Intérieur fournit des efforts en procédant au toilettage des listes, soulignant à ce propos la difficulté de la mission en raison des changements de résidence, des décès et de l'inscription des nouveaux électeurs. A une question sur l'élection de M. Mohamed Seddiki, du parti AHD 54, à la présidence de la commission nationale de surveillance des élections locales, M. Ould Kablia a estimé que M. Seddiki a gagné en expérience après avoir présidé la même commission lors des élections législatives de 2012. A propos des partis qui prendront part à la prochaine consultation électorale, il a précisé que 36 formations politiques ont présenté moins de 100 listes électorales et que 25 n'ont pas dépassé le cap des 50 listes, ce qui signifie que ces partis n'ont pas pu se hisser au niveau d'un parti politique national, a-t-il souligné. Il a ainsi cité l'exemple du Mouvement national pour la nature et le développement qui n'a que deux listes électorales, faisant observer que d'autres partis ont demandé à être carrément dissous. A ce propos, il a précisé que c'est la nouvelle loi qui a permis l'agrément des nouveaux partis, déclarant dans ce sens : « Je ne produis pas de partis politiques ». Toutefois, il fera observer que son département veillera à ce que ces formations politiques respectent les dispositions de la nouvelle loi (sur les partis) et n'hésitera pas à leur retirer l'agrément le cas échéant. Il a précisé, en outre, que 61 partis sont actuellement, agréés, dont quatre sont interdits d'activités « en raison de crise internes », alors que cinq ont décidé de ne pas participer aux élections.