A l'approche de l'Aïd El Adha, les campagnes de sensibilisation se multiplient et les comités de quartier prennent des mesures d'hygiène adéquates. Comme chaque année donc, le ministère de la Santé lance une campagne de sensibilisation pour lutter contre les risques de contagion du kyste hydatique. L'hydatidose est une maladie parasitaire et contagieuse qui se développe chez l'homme, le plus souvent au niveau du foie et du poumon. « Le kyste hydatique sévit dans notre pays à l'état endémique et constitue un problème de santé publique », indique un communiqué du ministère de la Santé. En effet, la cérémonie du sacrifice du mouton réunit tous les facteurs propices à la propagation de cette maladie. Il est donc impératif pour ceux qui accomplissent le rituel du sacrifice de respecter certaines précautions, afin d'éviter tout problème de santé. « Il faut prendre toutes les dispositions dont le contrôle de la bête par un vétérinaire ». En cas de doute ou si le contrôle n'est pas possible, il faut examiner avec soin les abats, en prévision de kystes ou de vésicules. En cas de présence de ces derniers, il faut brûler ou enterrer les organes contaminés à une profondeur de plus de 50 cm. La dangerosité de cette maladie réside dans le fait qu'elle n'est pas symptomatique au début. « Ce n'est qu'après quelques mois que le patient commence à souffrir d'un dysfonctionnement du foie ou du poumon, seuls les tests médicaux confirmeront ou infirmeront sa contamination », explique le Dr Oulemane. Souvent, lorsque la maladie est découverte, une grande partie de l'organe est affectée par le kyste hydatique, « ce qui requiert une opération lourde et complexe même si elle est commune pour nos spécialistes », ajoute-t-il, précisant que « cette opération est fréquemment effectuée au sein de nos hôpitaux, surtout durant la période qui suit l'Aïd El Adha ». La règle d'or reste de se laver les mains avant chaque repas, surtout après chaque contact avec un chien.