Il a également précisé que malgré la situation conflictuelle, le sept national est protégé par la tutelle. « Nous vous demandons d'oublier les conflits et de vous concentrer sur la préparation. Nous nous engageons à trouver des solutions » a-t-il fait savoir. Dans le même cadre, Tahmi a donné l'exemple de Mekhloufi qui a supporté le programme intense imposé par son coach, Jama Aden. « Il avait l'esprit libre, vu qu'il ne pensait pas aux problèmes », souligne le ministre. L'après-retraite, un souci pour les sélectionnés Quelques joueurs ont pris la parole, tels que Samir Kerbouche et Slahdji. Ils ont fait part au premier responsable du secteur de différents soucis, notamment leur avenir, après la retraite. Dans ce cadre, les intervenants ont souhaité bénéficier d'une formation d'entraîneur. Une doléance légitime que le ministre s'est engagé à prendre en considération. « Le joueur professionnel a tous les droits d'être recyclé après la fin de sa carrière ». Par la même occasion, le manque de matches amicaux et le problème du visa de Berriah ont été également évoqués. Sur ce point, Tahmi a souligné que tous les moyens auraient dû être mis à la disposition de l'EN. « On ne prépare pas un championnat du monde en 2 ou 3 mois. En Algérie, le championnat est à l'arrêt depuis plus d'une année. Une équipe nationale ne doit en aucun cas se regrouper dans un hôtel. D'ici quelques mois, les choses seront meilleures, avec l'ouverture, en 2013, du Centre de regroupement de Souidania ». Dans la même optique, Tahmi a rappelé le cas du regroupement de la Serbie. « Un stage d'une équipe nationale annulé à cause de la billetterie, c'est inacceptable. Il faut que l'anarchie cesse. Les gens incompétents et incapables n'ont plus leur place dans le sport. Jouer un championnat à 24 clubs est impossible », dira encore une fois le ministre. Après un entretien, en tête-à-tête avec Salah Bouchekriou, le ministre s'est entretenu avec les 14 sélectionnés présents. Il a été à l'écoute des joueurs, qui ont saisi l'occasion pour « vider leur sac ». Pour les motiver, M. Tahmi les a rassurés et leur a demandé de se donner à fond pour l'emblème national. A la fin de sa visite, le ministre a pris une photo souvenir avec l'ensemble de la sélection nationale. « Les responsables de la crise doivent se retirer » Dans sa déclaration aux médias, le ministre de la Jeunesse et des Sports a indiqué que le but principal de sa visite est d'exprimer le soutien indéfectible du ministère à l'équipe nationale de handball, à trois mois du mondial 2013. « C'est un geste visant essentiellement à soutenir nos handballeurs, matériellement ou moralement. Nous avons voulu leur faire comprendre que les problèmes administratifs ne doivent pas les perturber », dira-t-il. Concernant les difficultés auxquelles fait face la discipline, l'ancien président de la FAHB a estimé que la cause principale est la mauvaise gestion. « Les responsables de la crise doivent se retirer. Ils doivent céder la place aux plus compétents », ajoutera-t-il. Questionné sur la solution au conflit qui caractérise la petite balle, le spécialiste en cardiologie a indiqué que celui-ci sera réglé dans le cadre de la loi. « Chaque responsable doit appliquer la loi pour lui-même avant de le faire pour les autres. C'est valable pour toutes les fédérations ». « L'IHF ne nous a rien adressé » Concernant l'intention de la Fédération internationale de suspendre l'Algérie, Tahmi a affirmé que le ministère n'a été destinataire d'aucune correspondance de la part de celle-ci. « Il n'y a rien d'officiel. Le ministère a tous les droits de contrôler la gestion du budget alloué par l'Etat au profit des équipes nationales. En cas de dépassements, la loi sera appliquée. L'IHF ne peut pas s'ingérer dans la gestion interne dans le cadre de la loi ». Et de renchérir : « Nous précisons que le MJS ne s'ingère pas dans la gestion interne des fédérations. Toutefois, les fédérations ne doivent pas enfreindre la loi ». Evoquant le verdict du Tribunal arbitral sportif, Tahmi a insisté sur l'obligation de son application. « Celui qui ne l'applique pas doit assumer. Si on n'accepte pas le verdict d'un tribunal, on doit partir », soutient-il. A propos de sa rencontre avec les cadres algériens dans les instances internationales, il dira que la présence massive des Algériens dans ces confédérations est d'une grande importance. « C'est une réunion bénéfique, surtout que ça concerne le sport en Afrique. Nous ferons en sorte de nous réunir périodiquement », révèle-t-il. Adel K. Ils ont dit Daoud Hichem « C'est une très bonne initiative du ministère. Le fait d'ouvrir notre cœur au ministre et lui faire part de nos préoccupations nous a soulagés. Nous sommes conscients de ce qui nous attend au mondial 2013. L'essentiel est de nous préparer et garder l'esprit du groupe ». Hadjaidji « C'est un honneur de discuter avec M. Tahmi. Nous avons évoqué ce qui nous tracasse en toute sincérité. J'ai apprécié la modestie du ministre et sa détermination à nous mettre dans de bonnes conditions. Nous sommes sereins et concentrés sur notre sujet. J'ai bien récupéré de ma blessure. J'ai hâte de retrouver la compétition avec le sept national ». Salah Bouchekriou « La visite du ministre est un stimulant pour nous tous. Le joueur doit être épaulé durant la préparation, pas seulement la veille d'une compétition. La présence de Tahmi nous a permis de parler à cœur ouvert. Cette visite nous a fait beaucoup de bien. C'est vrai que la poule du mondial 2013 est difficile. Toutefois, nous irons en Espagne pour représenter dignement la petite balle algérienne. Notre objectif au mondial est de passer au second tour. Nous espérons jouer au moins deux matchs amicaux de haut niveau ».