Le coup d'envoi de la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre sera donné dimanche prochain. En attendant, les partis en lice se plaignent de la non-attribution des numéros à leurs listes. N'empêche, au niveau de ces formations, c'est le branle-bas de combat en vue de mener une campagne « digne » des couleurs politiques qu'elles représentent. Le FLN annonce, par la voix de Kassa Aïssi, membre du bureau politique en charge de la communication, une mobilisation sur tous les fronts, notamment au niveau local, pour faire connaître son programme et ses ambitions afin d'améliorer les prestations communales au profit des citoyens, dont les préoccupations sont innombrables. M. Aïssi a fait savoir que toute la logistique utilisée lors des législatives sera reconduite et renforcée lors de cette campagne. « Le but est de faire un travail de proximité, en application des programmes spécifiques à chaque commune et à chaque wilaya », indique-t-il, tout en précisant que chaque liste de candidats se débrouillera au niveau local pour financer sa campagne. Toutefois, la direction du parti assurera le financement des affiches et la démarcation des thèmes de campagne. En outre, le SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, devrait animer un meeting par wilaya tout au long de cette période pré-électorale. Au niveau de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), une réunion est prévue, aujourd'hui, afin d'arrêter le programme final pour la campagne électorale, a indiqué Zinedine Tebal, en charge des élections locales. M. Tebal fait savoir que le MSP y participera en son nom et au nom de l'AAV. Dans 24 wilayas, il défendra ses propres couleurs et dans 23 autres, celles de l'AAV. Il précise qu'une coordination nationale chapeautera la campagne électorale. Cela dit, deux programmes de campagne seront élaborés, avec des slogans qui traduisent conjointement les ambitions du MSP et de l'AAV. Pour ce qui est du financement de cette campagne, M. Tebal dira qu'il sera du ressort du bureau national du MSP, en plus des contributions des militants du parti. Seulement, tient-il à informer, le fait de ne pas avoir effectué le tirage au sort pour ce qui est des numéros d'identification des partis retarde le processus électoral, alors que la campagne approche à grands pas. « On doit procéder à l'impression des affiches dans quelques jours, mais on ignore encore sous quel notre numéro de référence », observe-t-il en faisant remarquer que cette campagne électorale doit rectifier les erreurs et les failles des dernières législatives, surtout pour ce qui concerne la couverture médiatique, « non équitable » entre les partis politiques et l'utilisation des moyens de l'Etat à des fins partisanes. Il souligne, à cet effet, que la loi a défini les règles à suivre, dont la nécessité de respecter les principes du jeu électoral et, surtout, la non-utilisation des moyens de l'Etat. Des P/APC décriés Dans ce sens, il a aussi déploré le fait que certains P/APC, candidats à leur propre succession, fassent une sorte de précampagne à leur profit, en solutionnant, par exemple, à la veille du scrutin, des problèmes ayant traîné depuis des mois. « C'est une façon de jouer sur les sentiments des citoyens, par des mesures conjoncturelles ayant pour seul but de drainer le maximum de sympathisants ou plutôt l'achat des voix », critique M. Tebal. Aussi, propose-t-il que les présidents d'APC, candidats à ces joutes, quittent leurs postes au moins un mois avant les élections. Noureddine Bahbouh, président de l'Union des forces démocrates et sociales, a indiqué, pour sa part, que son parti est en train de préparer la campagne électorale « avec, comme principe de base, des programmes de proximité qui soient à la hauteur des attentes citoyennes ». Il dira que ce sera une campagne « sans promesses vaines », même si les partis politiques ne seront pas sur un pied d'égalité en termes de moyens. L'UFDS aura pour slogans « le changement pacifique, le renouvellement de la démarche de la gestion locale et surtout la moralisation de la vie politique ». M. Bahbouh désapprouve aussi le retard accusé dans l'attribution des numéros d'identification des partis, une opération « qui devait être menée dans les temps et non pas à la dernière minute ». Il impute cet état de fait « au phénomène de la bureaucratisation de tout le service public ».