« Nous avons organisé le 25 octobre l'assemblée générale ordinaire durant laquelle les bilans moral et financier ont été adoptés à l'unanimité. Notre mandat n'a duré que 3 ans, vu qu'il y a eu un blocage de la ligue durant 18 mois. Durant l'AGO, le plan d'action 2012-2013 a été également approuvé », a-t-il déclaré lors de sa visite à Horizons en compagnie du directeur technique de wilaya, Daoud Messaoud. Concernant les grandes lignes du plan d'action, Aït Ali a fait savoir que le développement de la discipline sera sa priorité. « Nous allons créer des nouvelles écoles de cyclisme et encourager le sport féminin. Nous allons lancer le brevet cycliste. Nous nous baserons sur la formation des athlètes et des entraîneurs. Outre cela, il y a la redynamisation du grand prix international d'Alger. Nous espérons également reprendre le grand prix Sonatrach le 24 février prochain à Hassi Messaoud ». Notre interlocuteur a ajouté que « la ligue d'Alger continue à vulgariser le championnat VTT initié en 2009, dont la première journée est prévue le 3 novembre ». Selon Aït Ali, cette compétition « a été créée pour remplacer le cycle cross qui était auparavant une phase préparatoire pour le championnat d'Algérie ». « Le manque de moyens, un problème majeur » Abordant le chapitre des moyens, le responsable de la ligue d'Alger a estimé que c'est un problème qui persiste, particulièrement celui des vélos. « Beaucoup de clubs n'on pas les moyens financiers pour acheter le matériel nécessaire. A notre niveau, nous avons dégagé un fonds de soutien pour la prise en charge de ces clubs. Mais, cela reste insuffisant », dit-il. Pour ce qui est des solutions, Aït Ali a souhaité un soutien accru des pouvoirs publics et l'ouverture d'une industrie de vélos en Algérie. « Nous avons fait un appel dans ce sens. En outre, nous espérons voir la réalisation d'un vélodrome. Même si nous avons des vélos de marque, il faut que les athlètes soient plus en sécurité ». « La relation avec la fédération est tendue » Questionné sur la nature de la relation avec la fédération algérienne de cyclisme, Aït Ali l'a qualifiée « d'impossible ». « Nous avons été gênés à maintes reprises par la fédération. Je vous donne l'exemple du siège que nous occupons avec la FAC. Son président a fermé la salle des réunions, sous prétexte qu'elle a été aménagée pour ses cadres. Nous occupons un petit bureau. Ce qui nous empêche de travailler dans de bonnes conditions », a-t-il souligné. Pour ce qui est de la cause du comportement du responsable de la FAC, notre invité a révélé que le seul tort de la ligue d'Alger est de voter depuis 2 ans contre le bilan de la fédération. « Depuis, il ne cesse de nous bloquer dans l'exercice de nos fonctions », soutient-il. Daoud Messaoud : « Le MJS doit intervenir pour sauver la discipline » Pour sa part, le DTW Daoud Messaoud a jugé que le cyclisme a connu une chute libre depuis 2009. « Durant les années 80, le cyclisme algérien rivalisait avec de grandes nations européennes. Nous avons gagné plusieurs titres continentaux. Durant les années 90, de brillants athlètes se sont illustrés sur les plans continental et régional. Depuis l'élection de Fezouine à la tête de la fédération, il y a eu beaucoup de moyens, mais pas de résultats », a-t-il expliqué. Concernant sa mise à l'écart, le technicien a rappelé la brillante participation des cyclistes algériens aux championnats arabes de 2008 aux Emirats. « Nous avons récolté 32 médailles, dont 15 en or. Dès que Fezouine a été élu, il s'est réuni avec nous. Il a décidé de me reléguer au poste d'entraîneur adjoint de Seddouki en sélection nationale junior. Je me suis senti lésé et je me suis retiré. Je ne pouvais accepter cela, moi qui ai entraîné pendant 6 ans l'équipe nationale junior », dira-t-il. Au sujet de la gestion de Fezouine, Daoud a déploré la négligence des clubs. « Au moins 5 clubs de l'élite se sont retirés. Il s'agit de l'OCA, de Rouïba, de Blida, de Boufarik et de Aïn El Benian. Je trouve cela malheureux, d'autant plus que la fédération a bénéficié de subventions largement suffisantes », indique-t-il. Et de renchérir : « L'ex-directeur général des sports au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports, Hocine Kennouche, avait débloqué 2,4 milliards de centimes pour l'achat des vélos. Nonobstant cela, plusieurs associations n'ont toujours pas bénéficié de ce matériel ». Pour Daoud, le moment est venu pour que le MJS intervienne. « Nous demandons au ministre Mohamed Tahmi et au directeur des sports de sauver le cyclisme. Il ne reste que deux équipes d'élite, à savoir Sovac et le GSP. Des athlètes tels que Reguigui et Hannachi ont été suspendus injustement. Mon souhait est que la petite reine soit protégée par la tutelle », conclut-il.