Le cyclisme, qui a écrit ses plus belles lettres de noblesse durant les années florissantes, n'est plus que l'ombre de lui-même et, au vu où vont les choses, ce n'est pas demain la veille qu'il sortira des sentiers battus dans lesquels il s'est fourvoyé. L'actuel président de la ligue oranaise de cyclisme est sorti de sa réserve et s'est permis de dénoncer de vive voix la chute de la petite reine et surtout le bras de fer qui oppose la Fédération et la ligue de wilaya d'Oran en incluant la LOC et d'autres ligues. Bentayeb, qui, pourtant en a vu de toutes les couleurs, est un vieux de la vieille dans le giron du vélo, ancien cycliste patenté ayant un riche palmarès en tant qu'athlète et président de la Ligue oranaise de cyclisme depuis 1986 et ce, avec un quatrième mandat d'affilé qui lui a valu un plébiscite hors norme tant il a su rehausser cette discipline et l'instaurer au zénith des distinctions qui seront enrobées d'un prestige des plus glorieux. N'oublions pas que Bentayeb fut achalandé de l'habit d'entraîneur national, commissaire national des courses et DTR et est toujours membre de la FAC. L'actuel président de la LOC pointe un doigt accusateur vers le président de la Fédération algérienne de cyclisme et ce, en dénonçant ce dernier avec véhémence : « M. Naidji n'a pas trouvé mieux que de procéder à la dissolution de la commission d'achat et de la commission de distribution et ce, après que le MJS a débloqué la somme de 10 millions de DA pour l'achat de vélos pour les écoles de cyclisme et le comble dans toute cette forfaiture c'est l'achat de vélos non conformes pour la compétition ; ces derniers furent distribués sans que je sois de mise et c'est mon droit absolu car étant membre de la fédé. Je vous rappelle que les dites dissolutions des deux commissions ont été faites sans l'aval de l'A.G. J'ai dénoncé de vive voix son entêtement par l'entremise d'envois de rapports complets qui ont été adressés au DJS et autres instances habilitées à faire la lumière sur cet état de fait incompatible avec sa mission première qui est celle de se mettre au diapason du cyclisme et non de naviguer à contresens de ce dernier. M. Naidji, pour se venger de mes dénonciations, n'a pas trouvé mieux que de pousser le bouchon un peu trop loin en nous laissant choir par le biais d'un mutisme de mauvaise foi malgré nos missives pour l'envoi de licences, assurances et cartons, pénalisant et la LOC et les autres ligues de wilaya. Cela fait quatre mois que les compétitions sont à l'arrêt. A cause de lui, le cyclisme à Oran a été pénalisé sur tous les plans et le plus bizarre, cela s'est aussi répercuté même au niveau national. De facto, je ne me tairai pas et demanderai le plus tôt possible une audience à M. Le ministre tout en luttant de toutes mes forces pour remettre sur rails cette discipline fort prisée par les jeunes qui sont le vrai garant de l'avenir du vélo. J'ouvre ici une parenthèse importante et ce, pour le bien du cyclisme, j'avais été reçu dernièrement par le Directeur des sports qui n'est autre que M. Ouamar Abdelkader et cela aussi, pour la deuxième fois, par le Chef de cabinet de M. le ministre de la Jeunesse et des Sports, en l'occurrence M. Rezgui Ali. Je le redis, le cyclisme est à l'agonie et j'irai jusqu'au bout pour le faire renaître comme au bon vieux temps. Non, je ne me tairai pas ! » Espérons, pour notre part, qu'un consensus soit trouvé par les antagonistes de cette discipline qui, il faut le dire, ne mérite pas ce coup du sort, eu égard à l'épopée prestigieuse qui était collées aux basques de forçats du bitume.