Après toutes les disciplines qui ont reçu des secousses au niveau de leur fédération, c'est au tour, cette fois-ci, du cyclisme de voir son organisme touché par le même problème. ça ressemble à un tour de rôle auprès de nos fédérations car, après le taekwando, le golf, le handball et autres disciplines, c'est la «petite reine» qui crie au malheur, dans une vague de soulèvements, semblable à un «printemps sportif», version algérienne. En effet, des membres du bureau fédéral de l'instance du cyclisme ont lancé un pavé dans la mare quant à l'actuel haut responsable de cyclisme algérien Rachid Fezouine, dans un point de presse, tenu hier, à la maison de la presse «Tahar-Djaout» à Alger. Quatre membres dévoilèrent plusieurs vérités qui concernent entre autres, le mode de gestion suspicieux de Rachid Fezouine. Selon l'un des membres, Chachou Ali en l'occurrence, «de graves dépassements au niveau de la FAC sont à noter... Ce monsieur considère la fédération comme sa propre société. Il prend des décisions d'une manière unilatérale et le bureau fédéral dont le rôle premier est de prendre les décisions est mis à l'écart». En outre, les conférenciers assurent que tous ces «piétinements», se déroulent «au su du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui ferment les yeux». Les détails révélés par les membres du BF font état de détournement d'équipements, comme l'affaire de l'achat des vélos lors du déplacement en Belgique en 2009, mais aussi de l'affaire de l'embellissement et de l'aménagement de la villa louée par la FAC et les véritables raisons d'entreprendre des travaux sur un bien qui ne lui appartient pas. D'autre part, les dénonciateurs ont abordé le sujet des factures «falsifiées et dissimulées par Fezouine» au membre du bureau fédéral qui n'a pas été consulté sur plusieurs questions dont la dernière lors du «tour d'Algérie 2012». Par ailleurs, un ancien cycliste et entraîneur national a prévenu tous les concernés et les amoureux de cyclisme que la situation s'est «aggravée», affirmant que le même président, après avoir supprimé l'équipe nationale féminine, a conduit la discipline des «deux roues» vers «une chute libre» et cela après la domination de l'Algérie au niveau africain et arabe, ce qui a causé un effondrement total du travail conçu par plusieurs générations de cyclistes. «Y a-t-il un homme fort derrière lui ?», ont conclu les intervenants.