L'évènement a offert l'opportunité à la Chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya de Saïda de présenter un projet dans ce sens et d'en donner un aperçu en l'exposant et en le proposant à la vente lors de cette manifestation. Il s'agit, selon Tahar Djebbar Miloud, président de cette Chambre, de mettre à la disposition des consommateurs un million de couffins et un million de sacs en tissu pour pain. Cette opération est le fruit d'un partenariat entre le secteur de l'environnement, la Chambre de l'artisanat de Saïda et la Fédération nationale des consommateurs. A la clôture du salon, soit le 13 novembre prochain, le stand mettra en vente ces couffins et ces sacs en tissu pour le pain, l'objectif principal étant de réduire l'utilisation du sac en plastique, préserver la santé du consommateur et donner une bouffée d'oxygène à l'artisanat traditionnel qui souffre depuis longtemps de l'invasion des produits importés de Chine. Ce projet a nécessité 400 millions de dinars. Il est prévu, sur une durée de 5 ans, de vendre un million de couffins et un million de sacs en tissu pour pain. La distribution sera assurée par les Chambres d'artisanat, les associations des consommateurs, les associations d'environnement, les Scouts, au niveau des hypermarchés, les syndicats des boulangers ainsi que les concessionnaires automobiles qui, à chaque vente d'un véhicule, il sera offert un sac en tissu pour pain et un couffin au logo de la maison. Par ailleurs, il est mis en valeur un autre travail artisanal. Celui présenté dans un stand spécial qui a trait au « salon traditionnel ». C'est celui dans lequel évolue Fatima Lakhach. Cette dernière est jalouse des traditions algériennes en matière de décoration intérieure. Native de Saïda, elle s'est fait un point d'honneur de mettre en valeur le salon algérien avec les matelas en laine, les coussins assortis, le tapis et recouvert de tissu d'ameublement. Au milieu trône une table basse (la meïda) avec un pot de basilic. Ce « hobby », elle l'a hérité de ses parents spécialistes, entre autres dans le tissage de burnous. Fatima n'a qu'un souhait : transmettre son savoir. Mais pour cela, il lui faut un local et du matériel, ce qu'elle n'arrive pas à obtenir vu les contraintes bureaucratiques et financières. Dans ce salon, le côté sucreries et douceurs n'est pas en reste. Samia Doballah, venue d'Oran, propose de la confiture « Bio ». Malgré une maîtrise en économie, elle a hérité de son défunt père qui était maître-pâtissier, chocolatier et confiseur, la préparation de la confiture d'abricot en été et celle de l'orange en hiver. Dans son chaudron en cuivre, elle prépare de petites quantités de confiture de fruits de saison, y compris la gelée de grenade. Sur l'étiquette, elle n'omet pas de mentionner la provenance du fruit et la quantité de fructose qui remplace le sucre. La cuisson, dira-t-elle, dure 12 jours et c'est pour cela qu'un pot de 500 g coûte 500 dinars. Passionnée de confiture et de gelée, Samia Doballah indiquera qu'elle est attirée par les couleurs, et qu'à ses heures perdues, elle prend le pinceau, le chevalet et croque un tableau comme on savoure une bonne confiture fait maison.