Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a affirmé, jeudi, à Djelfa que l'intégration de certains licenciés sortants du système universitaire classique dans le cycle master, relevant du système Licence-Master-Doctorat (LMD) est « une procédure exceptionnelle ». « L'admission en master n'est pas un droit, mais obéit à des critères, car la priorité des places pédagogiques est accordée aux diplômés du nouveau système LMD et ce, suivant les capacités de chaque établissement universitaire », a expliqué le ministre à des étudiants qui l'ont interrogé sur cette question, en marge d'une visite d'inspection de l'université Ziane-Achour de Djelfa. Les recommandations de la conférence nationale de l'enseignement supérieur ont, entre autres, convenu de la nécessité de préserver la bonne marche des deux systèmes, classique et LMD, jusqu'à complète disparition de l'ancien système, tout en gardant aussi les concours de magister ouverts jusqu'à la sortie du dernier diplômé du système classique, a-t-il relevé. Il a fait cas, à ce propos, de la promulgation d'une circulaire permettant « à certains licenciés du système classique d'intégrer le master » dans le cas, a-t-il souligné, « de l'enregistrement d'un surplus de places pédagogiques en la matière et de la disponibilité des moyens de formation ». Après avoir énuméré les recommandations de la conférence, déjà mises en œuvre, dont celle relative à l'ouverture davantage de postes dans le nouveau système, M. Harraoubia a assuré que les concours de magister « sont aussi une chance offerte aux diplômés de l'ancien système pour poursuivre leur cursus universitaire ». « Pas moins de 6 000 postes pédagogiques ont été ouverts en magister en 2011, contre 1 500 en 2010 », a-t-il fait savoir, signalant l'ouverture de « 6 000 postes similaires de formation en magister pour cette année 2012 ». S'exprimant sur les étudiants du nouveau système, qui doivent avoir une licence en trois années d'études pour pouvoir intégrer le master, le ministre a indiqué qu'un « étudiant qui obtient sa licence en quatre années et passe les examens de rattrapage n'a pas beaucoup de chances d'intégrer le master ». Il a enfin assuré que la poursuite des études dans ce nouveau système n'est pas « régionale », mais est « possible au niveau de la totalité des universités du pays », tout en invitant « les étudiants qui n'ont pu accéder à une place pédagogique dans leur université de se présenter dans une autre ».