Photo : Lylia M. Mis à part les ENS (Ecoles normales supérieures), les facultés des sciences médicales, pharmacie et chirurgie dentaire, toutes les universités du pays basculeront à partir de la prochaine rentrée universitaire dans le système LMD. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Haraoubia tiendra, prochainement, une conférence de presse consacrée à l'évaluation de ce système, cinq années après son entrée en vigueur dans une grande partie de notre institution universitaire. Il s'agira de faire le point sur ce système et son impact sur le rendement pédagogique des étudiants ayant suivi ce cursus adopté dans les grandes universités à travers le monde. En dépit des critiques avancées, le bilan s'annonce positif, notamment au niveau des institutions ayant complètement basculé dans ce système. Cette fin d'année universitaire a, d'ailleurs, vu la promotion de 2560 licences et 1500 masters. L'USTHB (Bab Ezzouar) a formé, à elle seule, 2300 licences et 550 masters. L'année prochaine verra l'ouverture de la première année du troisième cycle (appelé communément le cycle D).Parallèlement à cette première année du cycle D, l'ancien système du concours d'accès au magistère continuera à fonctionner pour les étudiants issus du système classique. Pour la formation du troisième cycle, il est prévu l'ouverture de 1550 postes et 56 écoles doctorales. Des acquis confortant la généralisation de ce système. «Le système sera généralisé à toutes les universités du pays», a récemment déclaré le ministre du secteur. Cette option a, d'ailleurs, mis les rectorats dans l'obligation de revoir le nombre de nouveaux bacheliers à accueillir conformément aux normes universelles imposés par ce système. Plusieurs facultés, relevant de toutes les universités du pays à l'exemple de l'Institut de l'information et de la communication, ont revu à la baisse le nombre de nouveaux inscrits à accueillir dès la prochaine rentrée scolaire, d'autant que ce système d'enseignement nécessite dans ses trois étapes, notamment au niveau de la licence beaucoup de moyens matériels et moins d'étudiants par salles de cours ou durant les travaux dirigés. Pour bon nombre d'étudiants, le problème ne réside pas dans le système LMD. Il consiste essentiellement en l'incompréhension de cette démarche. De grands efforts pédagogiques sont à entreprendre pour expliquer l'objectif de la réforme dont l'objectif principal est de rendre l'université performante et compétitive pour qu'elle réponde aux secteurs utilisateurs. Pour les responsables du secteur, le système LMD favorise le rapprochement entre enseignants et étudiants par la mise en place du tutorat. Des enseignants tuteurs accompagnant les étudiants, tout au long de leur cycle, sont tenus d'expliquer aux étudiants quelle démarche choisir pour réussir dans leurs études et dans leur vie professionnelle. De son côté, l'étudiant doit organiser sa formation à l'effet de son employabilité dans le marché du travail. Entamée en avril dernier, l'évaluation du système LMD se poursuivra, au plan du contenu, des méthodes pédagogiques et même en termes emploi du temps. M. Benzaghou, recteur de l'USTHB, première université à avoir opté pour ce système, a souligné le mois dernier que cette évaluation permettra à la communauté universitaire de voir les améliorations à apporter. «Pour proposer une nouvelle licence ou un nouveau master, il faut déposer une offre de formation. Un tel projet doit passer par des commissions d'habilitation, c'est ce que nous allons faire l'année à venir», a souligné le recteur précisant que les offres de formations qui existent au niveau de l'USTHB sont proposées par des équipes d'enseignants universitaires.