L a représente de l'UNICEF tenu à féliciter les initiatives prises par les médecins algériens pour la promotion de l'allaitement maternel. Elle a aussi précisé que « La promotion de l'allaitement maternel est une affaire internationale à prendre au sérieux. En effet, c'est le meilleur moyen de lutter contre la mort infantile ». Dans ce sens, le docteur Kellou a expliqué que la situation algérienne n'est que le reflet de ce qui se passe dans le monde, « En 1975, 90 % des nouveaux-nés étaient exclusivement nourris au sein, or dans une enquête réalisée par lINSP en l'an 2000, on découvre que seulement 38% des mamans optent pour l'allaitement maternel ». Une baisse justifiée, selon Dr Oubrahem, par la popularité des substituts industriels. Le lait d'une maman étant irremplaçable, elle déclare : « Il faut absolument protéger les mamans de la commercialisation agressive des substitut de lait maternel. Les campagnes que nous menons doivent être plus efficaces sur le plan communicatif et informationnel ». « L'information est la clé », dira le docteur Lebane de l'hôpital Mustapha-Bacha. Il a basé son intervention sur la formation continue des professionnels de la santé et sur l'information des mamans. « Il faut admettre que la maman qui accouche dans nos hôpitaux est terrorisée et livrée à elle-même » s'indigne-t-il. S'adressant aux professionnels de la santé, il pose une question toute simple : « Comment osons nous demander aux mamans d'allaiter leurs enfants lorsqu'elles sont trois dans le même lit ? Il est temps que nos services maternité respectent la dignité d'une femme qui accouche ». Allaiter un nouveau-né durant les premières minutes de son existence est capital pour la santé de ce dernier. Le docteur Touimer Zoubida développe cette idée en affirmant que « le premier contact de cet enfant qui naît avec le monde extérieur commence avec le sein de sa maman. L'enfant arrive au monde stressé, la première tétée est un anti-stress qui l'aide à s'endormir ». Elle a notamment battu en brèche les idées reçues sur l'allaitement maternel, ajoutant que « lorsque les avis médicaux divergent, la mère doit se fier à son instinct et écouter les réactions de son corps ». Appuyant cette idée, Dr Chafi Belkacem a insisté sur le fait que « le bébé doit avoir un accès illimité au sein de sa maman, dire qu'il faut allaiter à des heures fixes est une erreur grave ». Il souligne qu'un enfant qui a été exclusivement nourri au sein ne courra aucun risque de diabète, d'hypertension ou d'obésité à l'âge adulte. Il aura une relation saine avec la nourriture, n'étant habitué, ni aux lipides ni aux glucides que peuvent contenir les substituts industriels. « Quant à la maman, elle connaîtra une perte de poids rapide durant les six premier mois et retrouvera, de ce fait, la forme et la taille qu'elle avait avant sa grossesse » dit-il.