La grève déclenchée, samedi, par une partie des agents de l'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) a été observée, hier, par tous les travailleurs, selon le porte-parole de ces derniers, Mohamed Kharoubi. Les grévistes ont réinvesti le parvis de l'UGTA pour réclamer la mise en application du protocole d'accord signé le 16 octobre dernier avec la direction, le départ du DG de l'entreprise et du SG de la Fédération nationale des travailleurs des transports (FNTT, affiliée à l'UGTA) qui, selon eux, n'est plus représentatif. Le protocole d'accord prévoit, notamment, l'application de la convention collective signée en 1997 et le retour des agents licenciés « abusivement » par la direction. En attendant, les grévistes ont décidé de poursuivre leur débrayage et de se rassembler quotidiennement devant le siège de la centrale syndicale tant que la direction n'applique pas le protocole d'accord. Chose que cette dernière s'est engagée à faire le 22 de ce mois. Réponse de M. Kharoubi : « Nous ne bougerons pas d'ici jusqu'au 22 novembre ». Du coté de la direction de l'Etusa, son premier responsable, Krim Yacine, se veut rassurant. « Tous les travailleurs de l'Etusa licenciés seront réintégrés et réhabilités dans leurs postes. Et si des erreurs ont été commises à leur égard, elles seront réparées », affirme-t-il. Concernant l'augmentation de 2250 DA du salaire de base, prévue dans le protocole d'accord signé le 16 octobre entre la direction de l'Etusa et la FNTT, elle sera, selon le DG, effective à partir de ce mois avec effet rétroactif à partir du mois de mai. Le DG note que ce rappel sera comptabilisé dès le mois de décembre.