« L'entretien de l'horloge du musée Mama, de la gare d'Alger, du Palais consulaire revient cher aux institutions occupant les immeubles qui les soutiennent », note M. Boudali. Une information qui a été vérifiée auprès des établissements concernés. Une source proche de l'administration du Musée des arts modernes affirme que « l'intérieur de l'horloge est un véritable nid à pigeons. Nous n'avons effectivement jamais eu l'idée de la remettre en marche ». La réparation de l'horloge n'ayant apparemment pas fait partie du projet de rénovation du musée achevé en 2007. La même source affirme que « l'horloge était déjà abandonnée du temps où la bâtisse abritait le siège des Galeries algériennes « Je me demande bien ce qui est le plus difficile à accepter : voir les beaux engrenages du 19e siècle dans un état pitoyable, ou les voir remplacés par des boîtes électroniques. » Lorsque le Palais consulaire a été inauguré en 1892, on disait que « c'est une œuvre magistrale ». Cela valait aussi de même pour son horloge magnifique qui est aujourd'hui une ruine. A l'intérieur, une épaisse couche de rouille et de moisi couvre la belle mécanique. Les pièces du moteur gisent par terre, la minuterie conserve encore les chiffres romains et la peinture de l'époque. Quant à l'horloge de la gare, il n'en reste plus grand-chose. Les deux faces ont été refaites après l'Indépendance et le vieux moteur a subi le même sort que celui de la mosquée Djamaâ Djedid. Mme Berrich, qui s'occupe de son entretien, raconte que « l'horloge de la gare d'Alger est parmi les plus anciennes. Elle a été inaugurée en 1865 par Napoléon III ». Selon elle, les pièces nécessaires à l'entretien de l'ancienne mécanique ne sont pas disponibles en Algérie, et leur importation n'était pas possible à l'ère postcoloniale.