« L'équipement pour une horloge à trois faces coûte près de 400.000 DA », avance M. Lahbib, chef du service logistique à l'Erma. Par contre, l'entretien d'une ancienne horloge coûte beaucoup plus cher, d'après ses estimations. C'est pourquoi, « toutes les anciennes horloges sont aujourd'hui dotées d'un système électronique », précise-t-il. Les bienfaits du système électronique seraient strictement liés aux coûts de dépannage et à la disponibilité de la pièce. « Le budget de l'Erma est loin de pouvoir supporter l'entretien des anciens systèmes mécaniques, la pièce se fait rare et l'expertise qui est nécessaire, fait défaut », ajoute-t-il. Yazid, le technicien, confirme que « garder les anciens engrenages coûterait une fortune. De plus, il faudrait aussi faire appel à des experts horlogers étrangers ». Un « romantisme » que de vouloir à tout prix garder ces reliques, à moins de leur consacrer une enveloppe qui dépasse le budget de la wilaya d'Alger. A moins de se payer les services d'un professionnel, puisqu'il est révélé que les horlogers d'expérience, ce n'est pas ce qui manque dans le pays. « Je me souviens de ce vieil horloger qui s'occupait à lui seul des trois horloges de Bab El Oued. Il y jetait un coup d'œil tous les matins en se rendant à son petit commerce. C'était l'un des rares spécialistes en pendules et en vieilles horloges », se rappelle Chérif, un quinquagénaire de Bab El Oued.