Selon une source policière, le motif l'agression serait lié à un règlement de compte opposant le frère de GH. A. au gang de Sardina (sardine), sobriquet de K. S., un dangereux criminel de Koléa âgé de 24 ans. GH. A. la victime de cette vendetta a été battue puis poignardée sur différents endroits du corps. « Il a reçu des coups de sabre sur la partie gauche de sa poitrine, les deux flancs de son dos et sur ses jambes. Ses agresseurs ont vidé dans sa bouche une bombe lacrymogène et l'ont battu avec un gourdin, alors que la personne qui était avec lui au moment de son agression a été également blessé » indique un policier. La violence de l'attaque a fait perdre conscience à Gh. A. qui s'est retrouvé dans un état comateux durant près de 24 heures. Fort heureusement, sa prise en charge médicale à l'hôpital de Koléa lui a sauvé la vie in-extremis. Selon les déclarations de la victime, fournies aux enquêteurs de la police judiciaire de la 2e sûreté urbaine de Koléa, ses agresseurs au nombre de sept l'ont tabassé sans aucune raison apparente. Ils étaient munis de sabres, de gourdins, de bombes lacrymogènes ainsi que de signaux de détresse. Aussi, a-t-il indiqué que le chef du gang en question, en l'occurrence Sardina tenait en laisse un dangereux chien. « Les parents de Gh. A. et M. A. la seconde victime de l'agression ont déposé plainte auprès de la 2e Sûreté urbaine de Koléa. Prenant l'affaire en main, les enquêteurs ont procédé immédiatement à des recherches sur la base de renseignements fournis par Gh. A. qui a identifié certains de ces agresseurs. Les investigations entreprises ont permis d'arrêter tous les suspects dans cette affaire, au nombre de sept » confie un lieutenant de police. En plus de Sardina, les policiers ont mis la main sur H. K., 30 ans, alias Gaufrita (gaufrette) ; B. A., 31 ans, dit Soukardji (l'ivrogne) ; B. A. âgé de 26 ans plus connu dans les milieux mafieux sous le nom de Hamada ; B. A., 27 ans ; B. H., 27 ans et enfin K.A, un mineur de 17 ans qui n'est autre que le frère cadet de Sardina. « Au cours de la perquisition effectuée dans les domiciles des suspects ont permis aux policiers de saisir six fusils de signal de détresse, huit sabres ainsi que deux fusils à harpons. Les sept suspects ont été traduits devant le procureur de la République près le tribunal de Koléa qui a ordonné leur mise sous mandat de dépôt, pour constitution d'une association de malfaiteurs, tentative d'homicide volontaire et port d'armes prohibées » indique le même officier. Par ailleurs et à en croire certains échos, l'arrestation des membres du gang de Sardina a été accueillie avec soulagement par la population locale.