Le lieutenant, Mohammed Seddaki, responsable de la communication et de la prévention routière à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a annoncé à l'occasion de la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route, célébrée, hier, à la Safex, que 13 328 accidents de la circulation routière ont été enregistrés entre janvier et septembre 2012 contre 14 302 durant la même période 2011. Selon lui, le nombre d'accidents a diminué de 940, soit un taux de 6,81%. De même pour le nombre de décès. Les services concernés ont enregistré 548 décès en 9 mois contre 584 durant la même période en 2011. Quant au nombre de blessés, les chiffres avancés par M. Seddaki indiquent que 15 768 personnes ont été blessées dans les accidents de la circulation routière en 2011. Le nombre a baissé de 5% durant l'année en cours. Le bilan de la DGSN indique qu'en moyenne 75 accidents sont enregistrés quotidiennement dans les zones urbaines. Selon le lieutenant Seddaki, 40% des conducteurs sont des jeunes. Ainsi, dira-t-il, le facteur humain est, à 95%, à l'origine des accidents routiers. « L'application du permis à points, prévue pour le mois de décembre prochain, va contribuer à freiner l'hécatombe », a rassuré l'expert. Le bilan de la DGSN a, également, fait ressortir qu'en neuf mois, les services concernés ont enregistré 327 délits. Les interventions ont permis d'arrêter 41 916 véhicules et la mise en fourrière de 140 87 autres. En somme, ils ont procédé au retrait de 91 425 permis de conduire durant la même période. « Le réseau routier urbain est saturé », dira M. Seddaki. Les raisons ? 6 196 259 véhicules qui transitent sur 112 696 km. « VITESSE AU VOLANT, MORT AU TOURNANT » Pour Mme Flora Boubergout, présidente de l'Association nationale de soutien aux personnes handicapées El Baraka, l'application du permis à points va obliger les conducteurs à être plus vigilants. « Cette méthode a connu un franc succès dans les autres pays. Il est temps que notre pays l'adopte pour diminuer le crime routier », dira-t-elle. Et de poursuivre : « Les campagnes de sensibilisation doivent commencer dans les établissements scolaires, car les enfants d'aujourd'hui sont les conducteurs de demain », a-t-elle ajouté. Selon Mme Boubergout, 4 000 personnes décèdent annuellement dans des accidents de la route qui font près de 3 375 handicapés par an. « Le handicap est devenu un fléau national », s'est-elle alarmée. Dans ce contexte, elle a recommandé la création de circuits fermés en faveur des jeunes qui veulent suivre des cours. Selon elle, le but de cette journée est de connaître le problème des victimes de la route et de marquer une halte afin de mettre fin aux conséquences tragiques des accidents de la route. LE CHRONOTACHYGRAPHE : UNE SOLUTION PARMI D'AUTRES Pour sa part, M. Remini, membre de l'association El Baraka, a préconisé l'utilisation du chronotachygraphe. Selon lui, il s'agit d'un instrument de métrologie qui incite au respect de la réglementation. Sa mission, a-t-il expliqué, consiste à enregistrer la distance des parcours, la vitesse instantanée ainsi que la durée de la conduite. « Le chronotachygraphe doit être placé dans chaque véhicule pour assurer la sécurité des usagers », dira-t-il. Présente à cette rencontre, Mme Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, a, dans un message à l'assistance, indiqué « qu'il vaut mieux prévenir que guérir ». Selon Mme Bendjaballah, la tutelle appuie le travail du mouvement associatif dans toutes ses démarches, particulièrement celle relative à la prise en charge des personnes handicapées.