Vous avez reçu la distinction de « Commandeur de l'ordre de l'Etoile de solidarité italienne ». Quel est votre sentiment ? Cette distinction vient récompenser mon mérite que je veux partager avec les Algériens qui sont passionnés de musique universelle. Le festival de la musique universelle se déroule annuellement. A quoi est dû, à votre avis, cette longue vie ? A vrai dire la stabilité échoit à l'institutionnalisation, par ministère de la Culture, en 2003, de tous les festivals à caractère culturel. A travers cette démarche, l'action culturelle devient plus sereine, réfléchie et pérenne dans le temps par rapport aux précédentes années. Notre pays est vaste. Aujourd'hui, la musique symphonique est aimée dans toutes les régions du pays. A la lumière des expériences des éditions précédentes, quels sont les correctifs que vous pouvez apporter s'il y en a ? Nous tablons sur la connaissance et le savoir. Ces derniers sont des éléments moteurs qui nous donnent la perspective de parfaire l'action que nous menons, celle de former, de diffuser, de mettre la connaissance à la portée des musiciens quel que soit leur niveau. Pensez-vous qu'avec l'organisation de ce festival vous participez à la promotion et au développement de ce genre populaire dans son texte classique comme dans sa forme modernisée ? Incontestablement. C'est d'ailleurs le but essentiel de notre approche, car le développement ne se fait que par la formation et la communication du savoir par des professionnels qualifiés. Ce genre musical a connu des altérations, notre rôle est de procéder à un recentrage basé sur la recherche scientifique et son corollaire la communication, la publication et la diffusion sous toutes ses formes. Aujourd'hui, on assiste à des expériences plus ou moins heureuses proposées par des musiciens qui tentent d'apporter leur touche à l'édifice ....et le public reste le seul juge. Du nouveau ? Nous avons, en effet, rajeuni notre équipe. Nous effectuons également une série de masters class afin de former des générations de musiciens. Nous avons aussi entrepris un travail de proximité, et à ce jour, nous nous sommes produits dans presque toutes les wilayas du pays. Pour cela, nous avons particulièrement renforcé les activités par l'organisation de plusieurs concerts que nous donnons régulièrement afin de répondre au désir d'un public toujours grandissant. Nous avons d'ailleurs sillonné 46 wilayas. Nous sommes en train de préparer, pour la première fois, l'enregistrement d'un coffret de 5 CD consacrés à la musique symphonique algérienne, prévu au début de l'an prochain. Le festival culturel international de la musique symphonique se tient pour la 4e année consécutive, du jeudi 6 décembre au mercredi 12 décembre 2012. Les concerts auront lieu au Théâtre national algérien (TNA), ainsi qu'au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger. Son but étant la création d'un espace d'échanges et surtout de rencontres entre les musiciens algériens et les invités internationaux. Il permet également au public de mieux découvrir les différentes formes sous lesquelles peut se décliner la musique symphonique et offre l'opportunité de présenter des œuvres musicales inédites. L'édition de cette année promet d'être riche et variée, mais surtout, elle nous apportera son lot de découvertes avec des artistes venus des quatre coins du monde.