« Le taux de participation est lié à l'enjeu du scrutin et ces élections représentent un enjeu capital, l'APC étant la cellule de base de l'Etat et c'est en son sein que sont prises les décisions concernant la vie du citoyen sous tous ses aspects », a déclaré le ministre, estimant que les élections locales ont également leur intérêt auprès des citoyens. Il a, par ailleurs, jugé que la gestion locale est globalement correcte. Reste le problème de la relation du citoyen avec les partis. « Une fois les élections passées, les partis ne s'occupent plus du travail pour lequel leurs candidats ont été élus et cela, peut être considéré comme un échec partiel des partis politiques », a-t-il relevé. Répondant aux critiques formulées par des partis politiques sur certaines dispositions du code communal, il a affirmé que ce texte accorde des prérogatives extrêmement importantes aux APC pour qu'elles puissent assumer leurs responsabilités dans les meilleures conditions possibles. Abordant la question des subventions accordées aux communes, M. Ould Kablia a indiqué que toutes reçoivent des subventions dites de péréquation, réfutant l'existence de communes pauvres comme le prétendent certains. « Les élections se dérouleront dans les normes » Au niveau de l'administration, le ministre a tenu à affirmer que toutes les dispositions sont prises pour que les élections puissent se dérouler dans des normes de neutralité, de transparence et d'intégrité, « comme cela a été le cas pour les dernières législatives ». Au sujet des critiques des partis contre l'administration, M. Ould Kablia a estimé que beaucoup de partis veulent se dédouaner de leurs lacunes en accusant l'administration de certains comportements pour lesquels ils ne peuvent apporter aucune preuve. « Il n'est pas possible de rémunérer les membres de la CNSEL » Le ministre a, par ailleurs, souligné qu'il n'est absolument pas possible de rémunérer les membres de la Commission nationale de surveillance des élections locales (CNSEL), dont le mandat est gratuit comme le stipule la loi électorale. « M. Seddiki sait très bien que la loi électorale précise, dans l'un de ses articles, que le mandat de cette commission est gratuit et, de ce fait, il est absolument impossible d'octroyer des indemnités aux membres de cette commission », a-t-il souligné, précisant que la CNSEL représente les partis. Il a souligné qu'un budget a été dégagé au niveau du ministère de l'Intérieur pour assurer toutes les dépenses inhérentes au fonctionnement de la CNSEL et aucune demande de dépense légale n'a été refusée à cette commission. A propos de la mission de la commission, M. Ould Kablia a estimé que la CNSEL n'a pas de pouvoir pour jouer le rôle de l'administration et gérer, d'une manière ou d'une autre, ce scrutin », a-t-il répondu. Il a reconnu que la commission aura la tâche un peu plus difficile, cette fois-ci, compte tenu des graves dissensions qui existent en son sein. « Néanmoins, nous faisons confiance à son président, M. Seddiki, qui est animé de bonnes initiatives, même s'il est un peu brouillon dans sa manière de les présenter », a relevé le ministre. « Probable mouvement partiel dans le corps des walis » Le ministre a fait part d'un probable mouvement partiel dans le corps des walis en décembre prochain. « Je pense qu'au mois de décembre prochain, il y aura quelque chose qui sera défini, car, à cette date, l'ensemble des cadres au niveau des wilayas et des daïras auront rempli les missions essentielles programmées au titre de l'année 2012, entre autres, les élections législatives et locales », a indiqué le ministre. Concernant la révision de la Constitution, il a affimé qu'à l'évidence, celle-ci ne peut être entamée qu'en début 2013, mais que cela dépendra aussi du temps que prendra la mise en place de la commission de révision de la Constitution et du délai qui lui sera imparti pour finaliser son travail.