Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a indiqué mardi qu'il "n'est absolument pas possible" de rémunérer les membres de la commission nationale de surveillance des élections locales (CNISEL), dont le mandat est gratuit comme le stipule la loi électorale. "M. Seddiki (président de la CNISEL) sait très bien que la loi électorale précise, dans l'un des articles, que le mandat de cette commission est gratuit et, de ce fait, il est absolument impossible de donner des indemnités aux membres de cette commission", a affirmé M. Ould Kablia sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne. M. Seddiki a déclaré récemment que sa commission avait soumis ses revendications au ministre de l'Intérieur et au Premier ministre, notamment en ce qui concerne la nécessité de bénéficier du même traitement accordé à la commission nationale de supervision des élections (CNSEL), composée de magistrats. Dans le code portant régime électoral, "il est clairement signifié que le mandat de cette commission est gratuit, ce qui n'est pas le cas pour les membres de la commission de supervision qui ne reçoivent pas d'indemnités spécifiques, mais émargent sur le budget du ministère de la Justice, lequel prend en charge le fonctionnement de cette commission", a précisé M. Ould Kablia. "Là, il s'agit d'une commission (CNISEL) qui représente les partis et créée pour défendre leurs intérêts et, en principe, ses membres devaient être rémunérés par les partis eux-mêmes" a-t-il suggéré. M. Ould Kablia qui a fait état d'un budget qui a été dégagé au niveau du ministère de l'Intérieur pour assurer toutes les dépenses inhérentes au fonctionnement de la CNISEL, a indiqué qu'"aucune demande de dépense légale n'a été refusée à cette commission". Le ministre a fait part de l'existence de "graves dissensions" au sein de la CNISEL, a fait remarquer qu'il appartient à cette commission de "relever les erreurs de l'administration, s'il en existe, et de s'adresser à qui de droit". "Mais, en tout état de cause, cette commission n'a pas à vouloir jouer le rôle de l'administration et gérer, d'une manière ou d'une autre, ce scrutin", a-t-il rétorqué. "Tout le problème est là et, de toute manière, je pense que cette commission aura la tâche un peu plus difficile cette fois-ci, compte tenu des graves dissensions qui existent en son sein. Néanmoins, nous faisons confiance à son président, M. Seddiki, qui est animé de bonnes initiatives, même s'il est un peu brouillon dans sa manière de les présenter", a encore relevé le ministre de l'Intérieur.