Une mission d'experts onusiens, conduite par Tadjoudine Ali-Diabacté, directeur adjoint de la division assistance électorale au département des affaires politiques des Nations unies, est à Bamako. Mission : évaluer avec Dioncounda Traoré, président par intérim, Cheïkh Modibo Diara, Premier ministre, et des représentants de la classe politique et de la société civile, les préparatifs engagés par les autorités de transition pour la tenue d'une élection présidentielle « libre et transparente ». Parallèlement à cette activité onusienne, l'option « négociations politiques » marque des points à la veille de la réunion du Conseil de sécurité. « Nous encourageons les efforts allant dans le sens des négociations politiques au Mali, car le plus important consiste à éviter la violence et le terrorisme dans ce pays », déclare à Alger, Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères. L'Algérie, qui a une position sur son voisin du sud qui ne souffre aucune équivoque, se félicite déjà de la rencontre à Bamako, les 10, 11, et 12 décembre, de « toutes les parties concernées pour tenter de trouver une solution politique à la crise » qui secoue leur pays. Comme pour « secouer » certaines consciences, Lamine Ag Billal, un responsable de la rébellion touareg, prévient : « une intervention militaire risque de renforcer les rangs des groupes terroristes ». Modibo Diarra, qui rencontrera, aujourd'hui, Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, ira-t-il dans ce sens ?