La coopération sud-sud est une clé entre les mains des pays «écartés» du système économique mondiale imposé par les multinationales. Elle constitue un mécanisme important pouvant réaliser les Objectifs du millénaire, dans le respect du multilatéralisme, du droit international, de la démocratie et des droits de l'homme. Ces propos sont ceux de Abdelhamid Si Affif, président de la commission des affaires étrangères de l'APN, qui a initié hier une table ronde autour de cette thématique en présence de M. Pablo Romero Munoz, M. Henrique Sardinah Pinto et M. Eumilio Caballero Rordriguez, respectivement ambassadeurs du Chili, du Brésil et de Cuba. Dans ce contexte, l'Algérie aspire à réaliser un «partenariat efficient avec les Etats du Sud», a déclaré, d'entrée, M. Si Affif. Dans ce contexte, il a estimé que les parlementaires peuvent aussi donner une dimension positive à ce partenariat international et à contribuer efficacement à la promotion de ce processus, «étant représentatifs de la souveraineté des peuples». Leur action peut servir pour soutenir les politiques de leurs gouvernements, déjà soucieux d'assurer un avenir «radieux» à leurs pays, subissant aujourd'hui à l'ère de la mondialisation galopante et des inégalités «criantes» dans divers domaines. L'ambassadeur du Chili a mis en avant l'appui considérable apporté par l'Algérie en vue de hisser le niveau de la coopération Sud-Sud en évoquant les relations qu'il qualifie «d'exemplaires» entretenues entre le Chili et l'Algérie, tout deux membres du groupe des 77, pays en voie de développement. En plus de la commission mixte mise en place en janvier dernier entre les deux Etats, le Chili souhaite établir des liens «solides et durables» avec l'Algérie dans les domaines économique, politique et culturel. L'ambassadeur du Brésil a souligné, lui, que même si son pays accumule un déficit commercial avec l'Algérie, (714 millions de dollars d'exportation pour 1,4 milliard de dollars d'importation) cela ne l'empêche pas d'affirmer que le Brésil entreprend «des relations très cordiales avec l'Algérie». Il a fait savoir que la 4e session de la commission mixte algéro-brésilienne se réunira dans les prochain mois. Leurs domaines de coopération s'articulent essentiellement autour de l'agriculture, la médecine la gestion de l'écosystème et l'artisanat. Un projet est en phase de réalisation dans le domaine de la formation des chirurgiens. A cela s'ajoute la mise en place prochaine d'un grand institut des brûlés en Algérie, en plus des projets programmés dans le domaine architectural et la filière lait. L'ambassadeur du Cuba rappelle de son côté les antécédents de la coopération avec l'Algérie. Il citera à titre d'exemple 7 projets en voie de réalisation dans le cadre de la coopération des deux pays, dont la réalisation de trois hôpitaux avant la fin de l'année prochaine. Il indiquera que la commission mixte se réunira cette année à La Havane. A noter que les trois ambassadeurs ont soutenu le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination dans le cadre des résolutions des Nations unies.