Les antirétroviraux permettant de stopper la prolifération du virus en réduisant le risque de sa transmission, sont les seuls médicaments au monde pour traiter les patients atteints du sida. Ainsi, ces thérapies ont fait passer le sida d'une maladie mortelle à une maladie chronique permettant aux patients de mener une vie presque normale malgré les effets secondaires. Mais les personnes atteintes du VIH/SIDA en Algérie ne peuvent toujours pas bénéficier d'antirétroviraux fabriqués localement. Jusqu'à présent, les laboratoires pharmaceutiques algériens n'ont pas encore développé ces molécules, même si le groupe Saidal annonçait, il y a quelques années, un projet dans ce sens. A l'époque, le groupe devait signer un contrat de partenariat avec le groupe indien Hetero Labs Limited, mais le projet est tombé à l'eau. Contacté, le P-DG du groupe, Boumediene Derkaoui, a déclaré que « le projet n'est plus d'actualité ». « Pour le moment, les laboratoires Saidal ne fabriquent pas les trois antirétroviraux génériques », a-t-il déclaré. Selon une source médicale, « les antirétroviraux disponibles dans les pharmacies centrales des sept centres spécialisés dans le traitement de cette maladie (Alger, Oran, Sétif, Constantine, Annaba, Tamanrasset et l ́hôpital militaire) sont tous importés ». « Les patients de la région centre se procurent leurs médicaments au niveau du service infectieux de l'hôpital Laadi-Flici (El- Kettar) et celui de Beni Messous », a-t-elle précisé.