Au niveau 1 du grand édifice où se trouvent les trois chaînes de la radio nationale ainsi que la radio internationale, c'est plutôt le calme. Et pourtant, c'est pratiquement le QG des journalistes de toutes les radios ! Sans oublier les nombreux techniciens et monteurs qui font fonctionner les studios. « Nous avons à gérer 55 chaînes de radios régionales, annexes et nationales. Plus de 3.000 personnes sont mobilisées pour la couverture des élections et l'information doit être « rafraîchie » pour éviter de répéter la même chose », indique Mohamed Chelouche, assistant directeur général chargé de la communication et des relations publiques. A l'approche des flashs d'information, confie une employée du studio de la chaîne internationale, la pression monte d'un cran. « Surtout l'après-midi où le bulletin d'information est diffusé toutes les demi-heures. Là, le studio change d'ambiance car tout le monde se rassemble dans le même espace », dit-elle. La pression se fait plus pesante sur les journalistes affectés sur le terrain. Ils doivent se débrouiller pour avoir des nouveautés à chaque bulletin d'information. « La radio est plus versée dans l'information de proximité. Le journaliste doit rapporter des informations fraîches. Ce qui n'est pas facile », note M. Chelouche. Outre la langue utilisée, les radios tentent de se démarquer aussi via leurs émissions respectives. L'essentiel, c'est de diversifier pour informer et divertir. Une tâche grandement facilitée par les avantages techniques dont même la télévision algérienne ne jouit pas. La radio, en effet, n'a à se préoccuper que du son. « Nous avons un nombre important de stations qui couvrent le territoire national. Ce qui favorise la transmission des informations de proximité qui se fait généralement par téléphone, quand les journalistes ne peuvent pas se déplacer ou sont mobilisés dans des endroits isolés », fait savoir M. Chelouche. Pour les élections locales, un budget spécial a été également dégagé au profit de la radio afin d'en assurer une couverture complète. Une enveloppe qui a permis notamment de renforcer les équipes au niveau des stations régionales, chargées, entre autres, de suivre les bureaux de vote itinérants.