Lors d'une visite l'ayant mené hier au niveau de plusieurs chantiers dans les wilayas d'Alger et Blida, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a déclaré qu'à travers les ouvrages mis en place, l'Algérie tente de sécuriser l'alimentation en eau potable, du moins pour les grandes villes, à l'exemple de la capitale. Inspectant l'état d'avancement des travaux du barrage de Douéra conçu par l'ANBT (Agence nationale des barrages et des transferts), dernière étape de sa tournée, le ministre a estimé que la mise en service de cet ouvrage règlera définitivement le problème de l'alimentation en eau potable dans l'algérois et la Mitidja. Situé à 2 km au sud-ouest de la ville de Douéra, et haut de 75 mètres, le barrage de Douéra permettra l'irrigation de 17 200 hectares de la plaine de la Mitidja centre et la réalimentation de la nappe phréatique par infiltration. Les travaux du barrage principal sont achevés. Ceux des deux diguettes sont en cours d'achèvement. Leur mise en service est prévue pour le mois de novembre prochain. Ce barrage est conçu pour contenir 56% des eaux drainées à partir de l'oued El Harrach via la station de Hammam Mélouane. Selon M. Sellal, cet ouvrage confortera toutes les réalisations entreprises par la Direction de l'hydraulique de la wilaya d'Alger ayant réussi l'alimentation en eau potable au profit des citoyens et de manière continue à 97%. En phase d'achèvement, l'étude menée par la wilaya d'Alger pour la réhabilitation de l'oued El Harrach (1200 km2) s'inscrit parmi les grands projets structurants de la capitale. Selon le ministre, la problématique du bassin versant de l'oued El Harrach ne se limite pas à la neutralisation temporaire des odeurs, allusion faite au projet Jasmin. Le règlement définitif de ce problème réside dans la construction d'une Step pour le traitement des déchets et eaux industrielles, les eaux domestiques étant traitées depuis deux années déjà par la station d'épuration de Baraki. La création d'une Step spécifique fait l'objet d'une étude. Selon celle-ci, la périphérie de l'oued El Harrach compte près de 500 unités industrielles. 30% seulement de l'ensemble de ces unités sont raccordés aux stations de traitement et d'épuration. C'est dire la complexité de la situation, justifiant l'insistance des experts sur l'urgence d'une Step pour le traitement des rejets et eaux industrielles. Pour la dépollution de cet oued, plusieurs actions sont prévues notamment pour la réduction des nuisances olfactives, à commencer par oxygéner cet espace, traiter les sédiments, redessiner et naturaliser les berges.