Il a tiré sa révérence un 27 novembre 1983. Ahmed Zergui, de son vrai nom Hamam Mohamed, est un chanteur originaire de Sidi Bel-Abbès, et auteur de 7 productions, plus précisément sept cassettes, selon Cheikh Naam. Ces chansons portent pour titre « Delali ha delali », « Ana ma nouelich », « Khalti Fatima », « Ya lala qilini », « Zoudj bghawni », « Moulat el khana », « A'la zargua », « A'ndi mhaïna », « Bach badeltini », « A'atatni hdiya », « Bessif enoualefha », « Merkhouft elhzam », « Ma hchemti », « A'alach fakertouni biha », « Wach djabek liya. Véritable virtuose de la guitare alors qu'il n'a jamais étudié la musique, Ahmed Zergui est né avec ce don pour le chant raï. Guitariste et chanteur anonyme malgré ses passages fréquents dans des émissions radiophoniques dans les années 70 et début 80, selon son compagnon Cheikh Naâm, il n'apparaît au grand public que grâce à sa célèbre chanson « Khalti Fatima » et c'est là qu'il sera adopté. Zergui avait pour vocation, dès sa plus tendre enfance, la musique et la chanson raï. Peu à peu, il acquiert la notoriété qui devait lui revenir bien avant pour enfin devenir célèbre. Ce fils de Sidi Bel Abbès, cheminot de son état, finira par laisser une empreinte indélébile dans ce chant du terroir dénommé t'rab. Ses tubes, il faut le dire, ont fait de lui un chanteur à succès et même une star du raï. Certaines des ses chansons que tout le monde connaît et qui font l'objet de reprises par de jeunes artistes, prouvent à quel point Zergui était talentueux. Si son parcours est peu connu, ses quelques productions demeurent, par contre, toujours pour témoigner encore de ces années 70 où il occupait par l'audience le haut du hit parade de la chanson populaire de l'Ouest du pays Selon les témoignages, Ahmed Zergui prévoyait de produire encore davantage mais le temps s'est arrêté pour lui un 27 novembre 1983, lors d'un accident de la route, décédé au volant de sa voiture. Idole d'une génération, Ahmed Zergui revient au-devant de la scène pour occuper la mémoire des Bel-Abbésiens et des amoureux de la vraie chanson raï ancienne. D'ailleurs Cheikh Naâm lui a dédié une chanson quelque temps après sa mort en hommage à ce qu'il a apporté au raï...