L' ouvrage de 215 pages, édité par la maison d'édition Casbah, raconte la guerre impitoyable livrée par le FLN aux ennemis de la révolution. Ce livre est formidablement narré par un écrivain au talent et au savoir indéniables. Mohand Akli Benyounès étale à l'aise ses pensées, son vécu, ses états d'âme. Aussi, est-ce avec une inspiration très limpide que l'auteur nous transporte à travers une époque passée pourtant actuelle. De même, le lecteur se délectera probablement du talent et de la technique savamment utilisée par Mohand Akli Benyounès. En tout cas, l'auteur a su apporter sa contribution à la Libération nationale afin de donner un éclairage sur des événements qu'il a vécus, diffuser la lutte de libération en France, reconstruire l'Etat algérien après l'indépendance pour le recouvrement de l'identité nationale et le développement. L'auteur a choisi sciemment ce thème parce qu'il est un mordu de l'histoire. Il estime, par cette démarche, avoir contribué à faire connaître ce pan de notre histoire. Il conclut : « Les héros ne meurent pas, ils disparaissent ». Mohand Akli Benyounès s'engage très tôt dans le militantisme pour la cause nationale. Encore adolescent, il quitte le village natal (Aïn El Hammam, Tizi Ouzou) pour la France afin de seconder son père dans l'exploitation du commerce qu'il tient d'abord à Saint-Denis, dans la proche banlieue de Paris, puis dans le quartier de Barbès (18e arrondissement de la capitale française). C'est à ce moment là qu'il entre de plain-pied dans l'action clandestine. Sa prise de conscience nationaliste, il la doit à son père qui activait déjà dans le mouvement syndicaliste. En novembre 1954, déclenchement de la révolution armée, le père Benyounès ne tarde pas à rejoindre le maquis dans la Wilaya III. Il tombe au champ d'honneur le 16 mars 1961. A dix-huit ans, Mohand Akli Benyounès est déjà adhérent au réseau FLN, en phase de constitution. Une phase difficile dominée par le climat de terreur instauré au sein de la communauté algérienne de France par les commandos messalistes. Ainsi, débute un long combat que Mohand Akli Benyounès mènera inlassablement jusqu'à la proclamation de l'indépendance nationale. Aujourd'hui, Mohand Akli Benyounès est président, depuis 2004 de l'association des moudjahidine de la fédération de France du FLN de 1954 à 1962 et depuis 2008, il est membre du Conseil de la nation au titre du tiers présidentiel. Samira Sidhoum « Sept ans dans le feu du combat », Mohand Akli Benyounès, Editions Casbah, 215 pages, prix public : 850 DA