L'hôte de l'Algérie a affirmé que les deux pays « disposent d'un potentiel positif » qu'il convient d'exploiter pour renforcer l'édifice algéro-tunisien et, partant, l'édifice maghrébin. Pour ce faire, il convient, en premier lieu, selon lui, de « développer les relations économiques » en encourageant l'action commune. Les relations politiques entre l'Algérie et la Tunisie « sont à leur plus haut niveau », a-t-il dit, soulignant l'existence d'une volonté commune de renforcer les relations bilatérales. Il a également affirmé qu'il n'y avait pas de problèmes entre les deux pays « ni d'appréhensions en ce qui concerne les frontières ». La Tunisie, qui « traverse une période de transition », et l'Algérie sont convaincues de la nécessité de la coordination en matière de sécurité et de défense, a-t-il poursuivi. « Nos pays font face à des défis internationaux et des menaces terroristes qui font peser un danger sur nos modèles de société », a-t-il ajouté. Le président de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé, hier, lors de l'audience accordée au chef du gouvernement tunisien, que l'Assemblée s'attelait à l'installation d'un groupe parlementaire d'amitié Algérie-Tunisie, soulignant l'importance de la diplomatie parlementaire dans la consolidation des liens de fraternité et de coopération entre les deux pays. Le chef du gouvernement tunisien a, pour sa part, souligné la « qualité » des relations liant son pays et l'Algérie. Ces relations sont « excellentes », a-t-il estimé, soulignant « la nécessité d'accélérer les relations dans les différents domaines de coopération en vue de traduire la volonté politique commune et de hisser la coopération au niveau de l'entente politique entre les dirigeants des deux pays ». Rahmani : Asseoir un partenariat économique est nécessaire Au chapitre des relations économiques, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a déclaré que les secteurs industriels dans lesquels les entreprises algériennes et tunisiennes pouvaient développer des projets de partenariat ont été définis. L'Algérie veut développer « un partenariat réel » avec la Tunisie, notamment dans les secteurs de « l'agroalimentaire, l'industrie automobile, l'industrie pharmaceutique, les matériaux de construction et les TIC », a fait savoir M. Rahmani, qui s'exprimait lors d'une rencontre d'affaires algéro-tunisienne en présence du chef du gouvernement tunisien. Il s'est engagé à prendre en charge les problèmes soulevés par certains chefs d'entreprise tunisiens liés essentiellement aux « taxes douanières élevées » et aux mesures d'investissement en Algérie.Un calendrier sera prochainement arrêté au niveau du ministère de l'Industrie et de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) afin de résoudre les problèmes rencontrés par les investisseurs tunisiens en Algérie. Pour sa part, le directeur de l'Andi, Abdelkrim Mansouri, a indiqué que l'Algérie est dotée d'un système d'investissement attractif pour les étrangers notamment les facilités immobilières et fiscales. De son côté, le président de l'Agence tunisienne de la promotion de l'investissement étranger, Noureddine Zekri, a souligné la nécessité d'intensifier les investissements entre les deux pays, rappelant l'existence de quelque 3.000 projets d'investissement en Algérie contre seulement 70 algériens en Tunisie.