Le ministre de l'Industrie, des PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, a déclaré dimanche à Alger que les secteurs industriels dans lesquels les entreprises algériennes et tunisiennes pouvaient développer des projets de partenariat ont été définis. M. Rahmani qui s'exprimait lors d'une rencontre d'affaires algéro-tunisienne en présence du chef du gouvernement tunisien, M. Hamadi Jebali, en visite en Algérie, a affirmé que l'Algérie et la Tunisie ont défini les secteurs dans lesquels les entreprises tunisiennes et algériennes pouvaient réaliser des projets de partenariat, notamment l'électronique et l'industrie mécanique et électrique. Il a souligné la nécessité d'asseoir un partenariat économique bénéfique pour les deux parties compte tenu, a-t-il dit, de «la ferme volonté qui anime les gouvernements des deux pays d'édifier un partenariat industriel fort basé sur l'intérêt commun». Outre des hommes d'affaires algériens, ont assisté à cette rencontre économique quelque 45 hommes d'affaires et promoteurs tunisiens, notamment des opérateurs présents dans les secteurs algériens de l'agroalimentaire, du tourisme, de l'industrie pharmaceutique et de l'énergie. Etaient également présents, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Youssfi et le ministre tunisien de l'Investissement et de la Coopération internationale, M. Riadh Ben Taïb. L'Algérie veut développer «un partenariat réel» avec la Tunisie, notamment dans les secteurs de «l'agroalimentaire, l'industrie automobile, l'industrie pharmaceutique, les matériaux de construction et les TIC», a fait savoir M. Rahmani, soulignant la détermination des autorités algériennes à prendre en charge les préoccupations des hommes d'affaires et investisseurs tunisiens activant en Algérie. Le ministre s'est engagé à prendre en charge les problèmes soulevés par certains chefs d'entreprises tunisiens liés essentiellement aux «taxes douanières élevées» et aux mesures d'investissement en Algérie. Un calendrier sera prochainement arrêté au niveau du ministère de l'Industrie et de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) afin de résoudre les problèmes rencontrés par les investisseurs tunisiens en Algérie. Il a en outre annoncé la tenue de plusieurs rencontres sectorielles en Algérie sur les opportunités de partenariat et d'investissement qu'offre le secteur de l'industrie des deux pays, relevant les opportunités dans les domaines de l'industrie pharmaceutique et de la construction automobile. Cette rencontre d'affaires a été l'occasion pour présenter des exposés sur les opportunités d'investissement en Algérie et en Tunisie et les avantages qu'offre chaque pays en faveur des projets d'investissement étranger. Le directeur de l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (Andi), Abdelkrim Mansouri, a indiqué que l'Algérie était dotée d'un système d'investissement attractif pour les étrangers notamment pour ce qui des facilités immobilières et fiscales. De son côté, le président de l'agence tunisienne de la promotion de l'investissement étranger, Noureddine Zekri, a souligné la nécessité d'intensifier les investissements entre les deux pays rappelant l'existence de quelque 3 000 projets d'investissement en Algérie contre seulement 70 investissements algériens en Tunisie.