Retraçant les étapes qui ont jalonné l'évolution du sport roi en Algérie, les intervenants ont été unanimes à dire que le football en Algérie n'est pas professionnalisé au vrai sens du terme. Ouvrant le forum, Mourad Boutadjine, président du forum des sportifs algériens, a dégagé quatre étapes par lesquelles est passé le sport roi en Algérie. « Il y a eu l'étape 54-62, 63 jusqu'à la décennie 70, les années 80-90, les années 2000 jusqu'à nos jours », dira-t-il. Dans son intervention, Mohamed Maouche, ancien joueur de l'équipe FLN, a rappelé comment a été fondée cette équipe qui, par son biais, « le parti recherchait l'impact politique ». « Nous avons débuté avec 11 joueurs professionnels. Leur départ a été évoqué dans le monde entier », souligne-t-il. Sur le football algérien actuel, il a estimé qu'il y a « malaise ». Pour sa part, Mouloud Iboud, ancien joueur de la JSK des années 70-80, n'a pas tari d'éloges sur les stars de l'équipe FLN qui ont servi de formateurs. « Cette équipe a fait des « batailles » lors de sa tournée mondiale. Sept de ses joueurs ont entraîné la JSK, contribuant à ses succès et à ceux d'autres clubs », souligne-t-il. Et d'ajouter : « Le secret de notre réussite fut la stabilité et l'amour du club. Le duo Khalef-Ziwotko est resté 14 ans à la tête de la barre technique. Actuellement, notre football est en danger. Il n'y a plus de formation ». De son côté, Reda Abdouche, l'ancien président de la FAF, a estimé que le club n'a rien de professionnel s'il n'a pas un centre de formation. « Le professionnalisme se construit », dit-t-il. Dans le même ordre d'idées, Boutadjine a indiqué que « le professionnalisme pouvait démarrer en 1998 si le projet d'un ex-ministre aurait été adopté », soulignant que « débuter avec 32 clubs professionnels est une erreur. Il y a eu une mauvaise gestion. Beaucoup de joueurs ne sont ni payés à temps ni déclarés ». Et d'ajouter : « Il y a du retard dans l'application ». D'autres intervenants ont enrichi les débats, tel Sid-Ali Lebib. Il dira que dans le professionnalisme en Algérie, on veut prendre sans donner. « Les présidents doivent réfléchir en gestionnaires. Il faut séparer le football professionnel de l'amateur. Concernant la corruption, il faut un contrôle rigoureux ». Dans son intervention, Mokhtar Kalem a souligné « qu'auparavant la performance sportive primait sur l'argent ». Pour sa part, l'ancien arbitre Abderrahmane Bergui a indiqué le professionnalisme en Algérie est géré avec un esprit d'amateurisme. « Actuellement, nous avons une grande responsabilité par rapport à notre silence », souligne-t-il. A signaler qu'un hommage a été rendu à Abdelhamid Kermali par la P-DG du journal Echaâb, Amina Debbache. Représenté par Hamid Zouba, il a reçu le cadre du premier numéro du journal Echaâb. Adel K. MEhdaoui (entraîneur de l'EN militaire) « Nous ne prendrons pas part à la CAN 2012 » Rencontré à l'occasion de ce forum, Abderrahmane Mehdaoui, entraîneur de l'équipe nationale militaire, a signalé que l'EN ne sera pas présente à la coupe d'Afrique qui débute demain en Côte-d'Ivoire. « En tant que tenant du titre de la Coupe du monde, nous sommes qualifiés d'office au prochain mondial. Nous avons préféré ne pas nous déplacer en Côte-d'Ivoire ».