La nouvelle Maâlma est de retour. Au grand bonheur des férus de la belle musique arabo-andalouse. En effet, Lamia Maâdini, la femme à la voix d'or, vient de sortir chez Soli son sixième album intitulé «El Werchan». Tout un univers musical dans lequel la soliste d'Essendoussia donne de la voix à une sélection de textes phares du Haouzi, dont ‘'Moulat el Khana'', ‘'Koul men chaf ghali'', ‘'Ya ahl el houa'', mais aussi et surtout le fameux poème ‘'Bellah ya bnel werchan'', chanté, on le sait, par tous les maîtres du genre. Si Lamia -et ce n'est un secret pour personne- passe depuis belle lurette comme pratiquement la numéro un du Haouzi, il faut bien savoir l'admirer dans un autre registre, dont elle n'est pas forcément une spécialiste, à savoir le Malouf. C'est ainsi que sur proposition du chef d'orchestre de l'association Les Beaux Arts d'Alger, Abdelhadi Boukoura, elle s'en va négocier avec brio quelques «ch'ghalate» constantinois tels ce même Bnel werchan et d'autres morceaux tout aussi ensorcelants les uns que les autres. Fortement soutenu d'un orchestre de taille (Mansour Brahimi à la mandoline, Mohamed Lamine Bellouni au Luth, Djihad Labri au Qanun…), Lamia ne fait que confirmer, à qui veut entendre, mais voir aussi, sa maîtrise d'une musique qu'elle exprime avec passion et abnégation. Cet énième album n'est qu'une preuve parmi tant d'autres de cette aptitude jamais démentie. Après avoir animé tout récemment un récital promotion au Palais de la Culture, Lamia est prévue aussi dans le cadre du Festival national de la musique Sanâa dont l'ouverture est prévue pour le 12 juillet prochain. En plus de faire partie de l'Orchestre régional d'Alger, sous l'égide du maître Zerrouk Mokdad, la Maâlma donnera le même soir, et récidivera le 29 août prochain au cours d'une soirée ramadanesque organisée par l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger.