« Il n'y a que les vétérinaires qui peuvent détecter avec certitude l'origine de cette viande », signale Mustapha Zebdi, président de l'Apoce (Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement). D'où l'utilité des institutions de contrôle, chargées de contrôler les viandes avant qu'elles n'atterrissent dans les boucheries et sur la table des consommateurs. « Mais le problème qui se pose, ce ne sont pas toutes les marchandises qui sont soumises au contrôle. Logiquement, toute viande qui arrive sur le marché de la capitale doit passer par la direction des services vétérinaires d'Alger », affirme-t-il. En outre, les viandes qui sont acheminées directement aux cantines et aux restaurants universitaires, ne sont pas contrôlées, car elles proviennent, selon lui, directement des abattoirs. Pour le président de l'Apoce, les bouchers encouragent ce genre de pratiques quand ils s'approvisionnent dans le marché informel. « C'est le marché informel qui permet l'intrusion de la viande d'âne. Les bouchers qui s'approvisionnent des abattoirs agréés n'ont rien à craindre », précise-t-il, en soulignant, par ailleurs, que la non-traçabilité des produits de large consommation pose, également, problème. « En fait, nous ne savons pas d'où viennent toutes les viandes, leur origine, les conditions de leur acheminement,... Or, il est important que le consommateur connaisse la traçabilité de chaque produit pour garantir l'hygiène et la sécurité alimentaires », dit-il. Ainsi, l'Apoce appelle les consommateurs à la vigilance. « Le consommateur doit s'impliquer pour éradiquer ce genre de pratiques indélicates. Avant d'acheter la viande, il faut toujours vérifier l'estampillage des services vétérinaires », conseille-t-il.