Après les avoir entendus, hier, la justice a ordonné d?écrouer trois bouchers exerçant respectivement au marché Ali Mellah, à Bab-El Oued et à Réghaïa, alors que les autres accusés devront comparaître de nouveau ultérieurement. Signalons au passage que la Direction de la concurrence et des prix de la wilaya d?Alger envisage de se constituer partie civile dans ce procès. Selon des juristes, aucun texte législatif n?interdit la vente ou l?abattage des ânes. En revanche, la commercialisation de leur viande requiert un registre du commerce spécial. Cela étant, il a été décidé d?acheminer les bêtes saisies vers le parc zoologique de Ben Aknoun. Pour ce qui est de la viande hachée fabriquée à base de viande d?âne saisie par les services de la Gendarmerie nationale, elle sera détruite dans une décharge spéciale. Le directeur des services vétérinaires au niveau du ministère de la Santé, M. Bougueddour, intervenu ce matin sur les ondes de la Chaîne III, a émis le souhait de voir la justice châtier sévèrement les personnes impliquées dans le trafic de viande d?âne. «Il faut qu?ils payent», a-t-il affirmé. A l?occasion, M. Bougueddour révèlera que l?abattoir d?El-Harrach, contrôlé par les services concernés, du moins une partie, sert à l?abattage des ânes, dont la viande est exclusivement destinée aux animaux. Il soulignera que ce sont plutôt les abattoirs clandestins qui représentent une véritable menace pour la santé du citoyen. Sur ce registre, force est de constater que ce genre d?abattoirs est très répandu, notamment dans les localités isolées. Les bêtes, y compris les ânes, y sont abattues sans respecter la moindre norme d?hygiène. L?intervention des pouvoirs publics est plus que jamais souhaitée par le citoyen qui ne veut plus avoir dans son assiette de la viande d?âne.